Château de Turcey en Côte-d'or

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château

Château de Turcey

  • Chemin de Charencey
  • 21540 Turcey
Château de Turcey
Château de Turcey
Crédit photo : Sdo216 - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Période

XVe siècle, 1ère moitié XVIIe siècle

Patrimoine classé

Porte d'entrée : inscription par arrêté du 8 septembre 1928 - Château (cad. AB 139, 140) : inscription par arrêté du 30 avril 1999

Origine et histoire du Château de Turcey

Le château de Turcey se situe à l'extrémité nord‑ouest du village, en rive ouest de la RD 10, à Turcey (Côte‑d'Or), en Bourgogne‑Franche‑Comté.

Le fief de la Tour de Turcey est attesté dès le XIIe siècle. En 1200, Gautier, seigneur de Sombernon, donna à l'abbaye de Saint‑Seine tous ses biens à Turcey. En 1238, une charte scellée par Hugues IV de Bourgogne confirme que Gui, chevalier de Turcey, tient de l'église de Saint‑Seine les biens qu'il possède à Turcey. En 1483 la Tour est encore réputée dépendre du fief de l'abbaye, et le 10 octobre 1533 Guillaume Bougard reconnut tenir d'Antoine de Vienne, abbé de Saint‑Seine, la maison forte de Turcey avec tour près du portail et pont‑levis. Au début du XVIIe siècle, Étienne de Loisy rebâtit partiellement la forteresse; le décor peint de la chapelle date de cette époque. En 1611, le domaine était décrit comme fermé de murailles et environné de fossés, avec pont‑levis, château, maison forte, porterie, corps de logis avec pavillon, écurie, remise à carrosse et quatre tours aux angles, ainsi qu'un colombier. À la fin du XVIIIe siècle, le château fut abandonné, puis vendu comme bien national en l'an IV et employé ensuite comme ensemble agricole. En 1897, deux cheminées du corps de logis furent vendues et remontées à Dijon, l'une au Palais de Justice et l'autre au lycée Carnot.

La maison forte s'organise autour d'une cour ceinte de constructions et de tours : trois tours rondes aux angles, une tour rectangulaire sur la façade sud et une tour‑porche sur la façade est qui supportait un pont‑levis. À gauche de la tour‑porche se trouve un bâtiment d'habitation moderne d'un étage et demi, tandis qu'en face se situe le bâtiment des communs. L'angle droit est occupé par une tour ronde avec cave voûtée, étage de pigeonnier et étage de tir. À l'ouest, la cour est fermée par un bâtiment d'un étage comprenant plusieurs grandes cheminées gothiques et un four à pain ; sa façade externe présente au centre une porte charretière et des tours rondes coiffées de toitures coniques aux angles. Le côté nord de la cour est fermé par un bâtiment d'enceinte et des murs de courtine ; le mur de courtine sud a disparu. Sur ce côté sud s'élève une imposante tour rectangulaire plus ancienne, de trois étages et couverte d'un toit à deux pans ; on y remarque une souche de cheminée sur la face sud et, au troisième étage, un orifice de bretèche flanqué de canonnières. Une latrine en encorbellement à l'angle sud‑ouest du premier étage est d'époque tardive. La façade ouest est flanquée d'un bâtiment rectangulaire qui abrite un escalier au rez‑de‑chaussée et une chapelle au premier étage ; la chapelle, voûtée en plein‑cintre, conserve des enduits peints et des blasons de la Renaissance, et le chœur porte le millésime 1611. Des fossés entourant autrefois l'ensemble ne subsistent que sous la forme d'une légère dépression à droite de la tour‑porche et autour de la tour sud‑ouest.

La porte d'entrée a été inscrite aux monuments historiques par arrêté du 8 septembre 1928 et le château par arrêté du 30 avril 1999. Le site abrite aujourd'hui une exploitation agricole et menace ruine.

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