Château de Turly à Saint-Michel-de-Volangis dans le Cher

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château

Château de Turly

  • 38 Château de Turly
  • 18390 Saint-Michel-de-Volangis
Propriété privée

Période

XVe siècle, 4e quart XVIIe siècle

Patrimoine classé

L'ensemble des éléments bâtis et non bâtis qui composent cette résidence de campagne des archevêques de Bourges sous l'Ancien Régime, et correspondent à son emprise historique tel que représenté sur le plan annexé à l'arrêté, et figurant au cadastre de Saint-Michel-de-Volangis section C, sur les parcelles n°256 à 262 au lieu-dit "les Grands jardins", n° 263 à 264 au lieu-dit "Château de Turly", n°269 à 277 au lieu-dit "Le Pré de la garenne", n° 278 et 279 au lieu-dit "la Garenne de Turly" et au cadastre de Saint-Germain-du-Puy, section AL, sur les parcelles n°8 à 19 au lieu-dit "la Garenne de Turly", et section AM, sur les parcelles n°1 à 4, au lieu-dit "Le Grand Bois", n°5 au lieu-dit "Les Terres de Turly" : inscription par arrêté du 16 décembre 2020

Origine et histoire du Château de Turly

Le domaine de Turly, situé à Saint-Michel-de-Volangis dans le Cher, appartient aux archevêques de Bourges depuis la fin du XIIe siècle. La reconstruction du château est attribuée à l’archevêque Guillaume de Cambrai en 1496. À la fin du XVIIe siècle, Monseigneur Phélypeaux de la Vrillière fait restaurer la résidence après les guerres civiles, transformant des constructions hétéroclites en une demeure au plan régulier et ouverte sur les jardins. Les aménagements remplacent le pont-levis par un pont de pierre, comblent les fossés, détruisent les murs de la cour et créent une avant-cour ainsi qu’une terrasse autour du château. Le grand pavillon près de l’entrée et les ailes abritant les communs et la chapelle sont détruits puis reconstruits, tandis que les jardins sont remodelés et le parc agrandi; un devis mentionne l’intervention de Le Nôtre pour le dessin d’un parterre. Les successeurs de Phélypeaux poursuivent les travaux et apportent divers embellissements : à la fin du XVIIIe siècle la façade antérieure du corps de logis reçoit une galerie et, en 1784, une nouvelle basse-cour est bâtie. Le domaine est vendu comme bien national en 1791. Entre 1858 et 1891, le baron de Laître entreprend une restauration avec l’architecte Saglio et, en 1862, commande au paysagiste Paul de Lavenne de Choulot un jardin à la fois agricole et paysager. Le château conserve apparemment les fondations et les murs de l’enceinte médiévale, suivant un tracé orthogonal et le plan habituel d’un château entre cour et jardin. La cour d’honneur est flanquée de deux ailes élevées à la fin du XVIIe siècle, rattachées à deux pavillons reliés par une grille remplacée au XIXe siècle, et dont les angles sont pourvus de tourelles. La façade postérieure du corps de logis est encadrée par des tours remaniées de l’ancien château médiéval; la chapelle, aménagée dans l’aile ouest, est voûtée d’ogives. La composition d’ensemble du domaine reste celle de la fin du XVIIIe siècle. Le monument est inscrit au titre des monuments historiques depuis le 20 janvier 2006.

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