Période
1ère moitié XVIIIe siècle
Patrimoine classé
L'ensemble des bâtiments du château, leurs décors, les jardins et cours avec leurs décors et clôtures, en totalité (cad. AA 2 à 6, 11, 12, 14, 25) : classement par arrêté du 1er décembre 2011, modifié par arrêté du 15 février 2012 - La parcelle AA 28 de l'emprise du jardin, en totalité ; la parcelle AA 8, en totalité, avec l'ancienne allée d'accès sud-nord et l'ancien portail ; la parcelle AA 13 devant l'entrée du château, en totalité ; la parcelle AA 1, versant nord de l'ensemble du château, en totalité : inscription par arrêté du 10 mai 2012
Origine et histoire du Château de Vaire-le-Grand
Le site est occupé depuis l'époque romaine : un castrum couronnait la butte rocheuse qui domine la vallée du Doubs, endroit où est édifié l'actuel château. Un château fort, attesté au XIe siècle, subsistait encore au XVIe siècle mais était en ruines en 1632. La seigneurie fut acquise par Gabriel Boisot, qui réaménagea une partie de l'ancien château pour compléter son hôtel urbain. Son fils, Jean-Antoine Boisot, fit construire le château actuel entre 1713 et 1718, en s'inspirant de modèles parisiens tels qu'Issy et Champs-sur-Marne. Au milieu du XVIIIe siècle, une nouvelle série de travaux fut menée sous la conduite de l'architecte Claude-Antoine Colombot. Après la Seconde Guerre mondiale, la société Boussac transforma le château en colonie de vacances. Une importante restauration a ensuite été conduite et, depuis 1992, le château, le parc et le jardin à la française sont ouverts au tourisme durant l'été. De style classique, le bâtiment présente un corps de logis avec avant-corps central, un étage sur sous-sol et des combles éclairés par des lucarnes sous une toiture de tuiles plates. Les façades, soigneusement traitées, donnent à l'ouest sur le parc et ses bassins; au rez-de-chaussée subsistent des pièces lambrissées et des cheminées. L'accès se fait par un portail encadré de deux pavillons symétriques menant à une terrasse qui offre une vue dégagée sur le bourg de Vaire et la vallée du Doubs. Le jardin se développe devant le logis en trois terrasses centrées par deux bassins, ornées de parterres, de boulingrins et d'ifs taillés, et se prolonge par un jardin régulier. Le château, le parc et les jardins sont protégés au titre des monuments historiques : les premières inscriptions datent de 1985, les classements ont été prononcés en 2011-2012 et les jardins ont été inscrits en 2012.