Château de Vallon-Pont-d'Arc en Ardèche

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château de style Classique

Château de Vallon-Pont-d'Arc

  • 6 Boulevard Peschaire Alizon
  • 07150 Vallon-Pont-d'Arc
Château de Vallon-Pont-dArc
Château de Vallon-Pont-dArc
Château de Vallon-Pont-dArc
Château de Vallon-Pont-dArc
Château de Vallon-Pont-dArc
Château de Vallon-Pont-dArc
Crédit photo : Prankster - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

1er quart XVIIe siècle

Patrimoine classé

Vestibule d'accès à la salle du conseil municipal : inscription par arrêté du 6 juin 1939 ; Escalier et sa rampe en fer forgé : classement par arrêté du 20 mars 1946 ; Façades et toitures (cad. C 478) : inscription par arrêté du 7 décembre 1970

Origine et histoire du Château de Vallon-Pont-d'Arc

Le château de Vallon-Pont-d'Arc, situé dans la commune éponyme au sud de l'Ardèche, succède à un premier fort établi sur la colline du Chastelas, à l'est de l'actuelle agglomération. Ce premier château, incendié en 1559 au début des guerres de Religion, fut reconstruit puis détruit de nouveau en 1628 par les troupes protestantes du duc de Rohan. Après la capitulation de Privas en 1629, le roi Louis XIII affranchit les places protestantes du Vivarais, dont Vallon-Pont-d'Arc, infligea une amende de dix mille livres aux habitants protestants et imposa l'obligation de bâtir un nouveau château à l'emplacement choisi par le seigneur. Le lieu-dit Saint-Saturnin, où subsistaient des ruines de la fin du XVIe siècle, fut retenu ; ces vestiges servirent de base aux travaux entrepris de 1630 à 1639, et les murs furent élevés en galets et pierres sur les anciennes fondations. En 1748 la demeure passa à la famille Merle de Lagorce, puis la municipalité l'acquit des héritiers d'Henriette Merle de Lagorce en 1847 pour 42 000 francs, y installant successivement des écoles, une justice de paix, un logement de pasteur, un service de télégraphe et une pesée des cocons. Le bâtiment abrite aujourd'hui l'hôtel de ville et est ouvert au public.
Le corps de logis présente une forme rectangulaire interrompue, flanqué de tours d'angles arasées ; long de sept travées, il comporte deux étages nobles et un attique percé de demi-fenêtres. L'intérieur est dominé par un hall d'environ quinze mètres de hauteur où se trouve l'escalier en pierre d'Orgnac, classé monument historique, orné d'une rampe considérée comme un chef-d'œuvre de ferronnerie. La façade principale est pourvue d'un contrefort d'angle datant du XVIIIe siècle.
Le château conserve sept tapisseries d'Aubusson du XVIIe siècle, issues d'une collection d'environ soixante-dix pièces en grande partie venues du château de Montréal à la suite du mariage d'Anne-Charlotte d'Hautefort de Lestrange, fille du seigneur de Montréal, avec le comte de Vallon ; elles avaient été installées en 1770 et incluses dans la vente. Lors de l'acquisition communale, ces tapisseries furent retrouvées roulées et abandonnées dans le grenier ; l'État s'était engagé en 1893 à leur restauration, qui fut finalement réalisée de 1951 à 1955 à la manufacture des Gobelins. Six pièces, aux couleurs flamboyantes et aux bordures raffinées, illustrent des épisodes de La Jérusalem délivrée de Le Tasse, la septième représente une leçon de greffage en fente ; elles sont aujourd'hui exposées dans la salle des mariages, ancien salon de compagnie.
Le vestibule d'accès à la salle du conseil municipal est inscrit au titre des monuments historiques depuis le 6 juin 1939, l'escalier et sa rampe en fer forgé sont classés depuis le 20 mars 1946, et les façades ainsi que les toitures sont inscrites depuis le 7 décembre 1970.

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