Château de Varlemont à Barly dans le Pas-de-Calais

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château de style Classique

Château de Varlemont

  • 6 Rue de l'Égalité 
  • 62810 Barly
Château de Varlemont
Château de Varlemont
Château de Varlemont
Château de Varlemont
Château de Varlemont
Château de Varlemont
Château de Varlemont
Château de Varlemont
Crédit photo : Liondartois - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Période

2e moitié XVIIIe siècle

Patrimoine classé

Le château et ses dépendances (chapelle, communs, portail d'entrée) (cad. C 701) : classement par arrêté du 2 mars 1971

Origine et histoire du Château de Varlemont

Le château de Barly, situé sur la commune de Barly (Pas-de-Calais), est classé Monument historique et a été édifié en 1780. Le nom « château de Varlemont », parfois employé, est impropre : il renvoie au patronyme de Jean Vindicien Blin de Varlemont de Barly et semble dériver d'une terre familiale non localisable en Artois, Flandre ou Picardie ; le site est donc plus généralement connu sous le nom de château de Barly. La construction du château a été engagée vers 1780 par Vindicien Antoine Blin et son épouse Marie Pétronille de Beauvoir de Séricourt. Les Blin, appelés aussi Blin de Barly, étaient une famille de fermiers et laboureurs aisés et n'ont jamais été anoblis. La seigneurie de Barly avait été acquise en 1698 par Marguerite Le Maistre, veuve d'Antoine Blin, auprès de Claude de Richardot, prince de Steenhuyse. Jean-Marie Blin, troisième fils du couple, hérita de Barly et mourut en 1775 dans sa maison seigneuriale du village. Vindicien Antoine, fils de Jean-Marie, fut capitaine au régiment de Rohan ; après un premier mariage avec Barbe Louise Hulot en 1739, veuf, il épousa Marie Pétronille de Beauvoir de Séricourt et entreprit la construction du château actuel, mais il mourut en 1786, tout comme son épouse, avant l'achèvement des travaux. Leur fils Jean Vindicien Blin de Varlemont de Barly, capitaine au régiment des Dragons de la Reine, leur succéda ; il épousa Catherine Dagon de la Conterie en 1782 et fut élu premier maire du village en 1790. Pendant la Révolution, il ne fut inquiété que lors de la Terreur et se trouva assigné à résidence au château ; divorcé en 1794, il loua la demeure lors des étés de 1812 à 1818 à l'évêque d'Arras, Boulogne et Saint-Omer, Monseigneur de la Tour d'Auvergne-Lauraguais. Après la mort de Jean Vindicien en 1832, son fils Achille Pierre Blin de Varlemont vendit le château en 1837 à Blanche des Escotais, veuve du comte Adrien Eugène Léonard de Tramecourt ; à son décès en 1879, Barly fut légué au neveu de la comtesse, le marquis du Luart, et resta parfois loué durant l'été. Arthur Duhem acheta le château le 8 juillet 1914 ; durant la Première Guerre mondiale il fut réquisitionné, d'abord par l'armée française qui y effectua des travaux et installa une ambulance, puis par les troupes anglaises. La famille Duhem reprit possession après la guerre et Arthur Duhem mourut à Barly en 1930 ; en 1937 les enfants Duhem vendirent la propriété à Robert Bouttemy, agriculteur du village. Pendant la Seconde Guerre mondiale, le château fut occupé par des unités allemandes. À la fin des années 1960, Monseigneur Jean Lestocquoy alerta sur l'état de dégradation du château, ce qui conduisit au rachat par le colonel Jacques d'Antin de Vaillac en 1970 ; le 2 mars 1971 la totalité des bâtiments et des décors intérieurs de Barly fut classée au titre des Monuments historiques et des travaux de restauration furent engagés. Bernard Dragesco et Didier Cramoisan acquérirent le château en juin 2001, poursuivirent sa restauration et l'ouvrirent au public chaque été. Le château, entièrement classé Monument historique, présente un corps principal de style néoclassique prolongé par un corps de ferme qui comprend une laiterie d'agrément et un pigeonnier ; une chapelle complète l'ensemble, en vis-à-vis de la façade de l'église du village. Les intérieurs, également classés, comportent un escalier d'Artois et des boiseries réalisées par le sculpteur arrageois César Auguste Lepage entre 1784 et 1787. Remeublé d'objets d'époque, Barly est ouvert au public tous les étés.

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