Origine et histoire du Château de Vauboyen
Le château de Vauboyen se trouve à Bièvres, en Hurepoix (Essonne, Île‑de‑France), à une quinzaine de kilomètres au sud‑ouest de Paris, au 76 rue de Vauboyen; une partie de son parc franchit la limite communale pour s’étendre sur Jouy‑en‑Josas (Yvelines). Implanté dans la vallée de la Bièvre, en contrebas du massif de Monteclin, il domine la gare de Vauboyen, desservie par la ligne C du RER à une cinquantaine de mètres. Selon la carte des chasses, l’emplacement était déjà bâti en 1765. La chronologie de la construction varie selon les sources : certaines lui attribuent une réalisation entre 1809 et 1815, par l’architecte et inspecteur des bâtiments du Louvre Claude‑Louis Bernier pour Madame de La Celle de Châteaubourg, tandis que d’autres mentionnent une construction entre 1826 et 1828, peut‑être par Bernier; les communs pourraient avoir été édifiés à la même période. Propriété protégée, le château a fait l’objet d’une inscription aux monuments historiques puis d’un classement. Édifié en meulière et enduit, il présente un plan cruciforme et un style palladien d’influence Empire. Il repose sur un sous‑sol surélevé, comporte deux niveaux et se termine par une toiture à quatre pans en ardoise surmontée d’une terrasse entourée d’une rambarde en fonte. Les façades nord et sud sont percées de deux fenêtres par niveau; les façades est et ouest sont complétées par un péristyle soutenu par trois colonnes toscanes, et le premier niveau présente une loggia — à l’ouest traitée en trompe‑l’œil — avec plafond à caissons et niches, le tout surmonté d’un fronton triangulaire. Le parc comprend une fabrique en meulière et brique regroupant les communs, une écurie, une vacherie, un colombier carré et un lavoir. L’ensemble est fermé par un portail monumental muni d’une grille en fonte et en fer forgé, encadrée de quatre colonnes de style éclectique à motifs égyptiens. À l’intérieur, on relève des décors stuqués, des lambris sculptés et des motifs peints, un poêle en céramique dans le sous‑sol ainsi que des statues disposées dans des niches sur le perron.