Château de Vauchelles-lès-Domart dans la Somme

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château de style Louis XIII

Château de Vauchelles-lès-Domart

  • Rue du Puits Toussaint
  • 80620 Vauchelles-lès-Domart
Château de Vauchelles-lès-Domart
Château de Vauchelles-lès-Domart
Château de Vauchelles-lès-Domart
Château de Vauchelles-lès-Domart
Château de Vauchelles-lès-Domart
Château de Vauchelles-lès-Domart
Château de Vauchelles-lès-Domart
Château de Vauchelles-lès-Domart
Château de Vauchelles-lès-Domart
Château de Vauchelles-lès-Domart
Château de Vauchelles-lès-Domart
Château de Vauchelles-lès-Domart
Château de Vauchelles-lès-Domart
Château de Vauchelles-lès-Domart
Château de Vauchelles-lès-Domart
Château de Vauchelles-lès-Domart
Château de Vauchelles-lès-Domart
Château de Vauchelles-lès-Domart
Château de Vauchelles-lès-Domart
Château de Vauchelles-lès-Domart
Château de Vauchelles-lès-Domart
Château de Vauchelles-lès-Domart
Château de Vauchelles-lès-Domart
Crédit photo : isamiga76 + Markus3 (Marc ROUSSEL) (interventions - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Période

XVIe siècle, XVIIIe siècle

Patrimoine classé

Façades et les toitures du château et de l'ensemble des communs ; les murs de clôture entourant la cour d'honneur ; la basse-cour avec le portail monumental d'entrée et les deux autres portails (cad. B 77, 81) : classement par arrêté du 20 janvier 1976

Origine et histoire du Château de Vauchelles-lès-Domart

Antoine de Blottefière, chevalier et gouverneur de Doullens, acquiert en 1595 le fief de Vauchelles-sous-Ailly ; il est possible qu'une maison seigneuriale antérieure ait laissé des vestiges dans le soubassement du bâtiment des communs sur la basse cour. Son fils cadet, François de Blottefière, vicomte de Domart, fait édifier vers 1630 l'actuelle demeure comprenant le logis principal, les ailes basses, le bâtiment des communs et le mur de clôture. La distribution originelle parait être une enfilade simple, probablement organisée de part et d'autre d'un escalier central « rampe-sur-rampe » ; chaque niveau du logis devait comporter une salle et une chambre, complétées par des pièces de service et des logements secondaires dans les ailes et les combles. En 1670, François rattache le domaine de Mouflers à celui de Vauchelles. En 1756, Nicolas de Blottefière cède le domaine à sa fille Marguerite, épouse de Jean‑Baptiste du Sauzay ; à cette époque l'escalier est décentré vers l'est pour créer un vestibule au rez-de-chaussée et une nouvelle chambre au centre du premier étage, dont le lambris porte, au revers, l'inscription à la craie « Hénon/1761/Licot », interprétée comme signature ou simple graffite indiquant la pose du lambris. Dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, d'importants travaux sont réalisés selon le fonds du Sauzay : ajout de pavillons en retour d'équerre sur la cour (1767) — et probablement de la chapelle au parement comparable — remaniement du mur de la cour et construction du portail principal (1771), création d'une salle à manger dans l'aile est et pose d'un lambris dans le salon (années 1785). Les pavillons accueillaient la cuisine et, de l'autre côté, la sacristie, le logement du chapelain ou le chartrier ; à l'angle du pavillon est se trouvait un édicule abritant le fournil, auquel répondait un édicule plus petit à l'angle du pavillon ouest, peut‑être destiné au bûcher ; ce dernier édicule vétuste a été détruit au début des années 1970. Les plans d'intendance des années 1770 montrent encore, attenante à la chapelle, une petite aile en retour d'équerre sur jardin, sans doute destinée à une dépendance de jardin. Saisi pendant la Révolution, le domaine est restitué en 1815 à Louis Joseph Henri, marquis du Sauzay, mari d'Hortense des Essarts ; en 1842 il revient à leur fille Agathe‑Hortense, épouse d'Auguste‑Gabriel, comte de Gomer, qui pourrait être à l'origine de la décoration néo‑rocaille d'un salon et d'une petite salle à manger de style néo‑Henri II dans l'aile ouest. Agathe‑Hortense fait également bâtir la nouvelle église paroissiale avant de transmettre le domaine en 1881 à sa nièce Agathe des Essarts, épouse du comte de Saint‑Sauveur ; ses descendants en sont toujours propriétaires. À la fin du XIXe ou au début du XXe siècle, on aménage des garages et un parterre de pelouse au centre de la cour ; les aménagements intérieurs, hormis ceux déjà signalés, datent pour la plupart des XIXe et XXe siècles. Pendant la Seconde Guerre mondiale, le château est occupé par l'organisation allemande Todt, ce qui a endommagé la chapelle — aujourd'hui désaffectée — le mobilier et les archives. Un jardin régulier remplace la simple pelouse au sud du logis d'après des plans de l'architecte amiénois Patrick Delamotte, établis par devis le 24 mars 1983. Le château est protégé au titre des monuments historiques par arrêté du 20 janvier 1976.

Liens externes