Château de Vaujours à Château-la-Vallière en Indre-et-Loire

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château fort

Château de Vaujours

  • 521 Le Vieux Château
  • 37330 Château-la-Vallière
Château de Vaujours
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Château de Vaujours
Château de Vaujours
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Château de Vaujours
Château de Vaujours
Château de Vaujours
Crédit photo : Joecoolandcharlie - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Période

XIIe siècle, XIIIe siècle, XVe siècle

Patrimoine classé

Les ruines du château (cad. E 50 à 53) : classement par arrêté du 26 janvier 1989

Origine et histoire du Château de Vaujours

Le château de Vaujours, aussi nommé Vaujoyeux ou Val‑Joyeux, est une ancienne forteresse angevine située à trois kilomètres au sud de Château‑la‑Vallière, près du hameau de Vaujours et du château du Vivier des Landes, en Indre‑et‑Loire, aux limites orientales du Haut‑Anjou, dite « Touraine angevine ». Il dépendait de la seigneurie de Chasteaux et son plus ancien seigneur connu est Hugues Ier d'Alluye, vivant en 978. La construction de Vaujours est attribuée soit à Hugues VI d'Alluye, soit à Rotrou de Montfort, vers 1250. Élevé sur un tertre au milieu d'un étang, son eau alimentait les douves qui entouraient l'édifice. Le domaine se compose de deux ensembles fortifiés distincts : une baille à l'ouest et le château proprement dit à l'est. L'entrée de la double enceinte, côté ouest, était défendue par deux tours cylindriques, un pont volant et un bastion au nord ; à l'angle sud‑ouest de la baille un casernement communiquait avec une tour ronde. L'accès à la cour d'honneur se faisait par un pont‑levis et une poterne flanquée d'une tour cylindrique au nord. Le donjon, une grosse tour cylindrique, occupe l'angle nord‑ouest de la seconde forteresse. La cour est limitée au nord par les ruines de la chapelle, reconstruite au XVe siècle, et au sud par le logis d'habitation. L'accès est de la cour se faisait par une porte défendue par deux tours, qui menait à un chemin de ronde couvert ; au sud un bastion communiquait avec la forteresse et un ouvrage avancé, et au nord‑est un autre bastion saillant dans la douve reliait un second ouvrage avancé. L'enceinte comprenait plusieurs tours, dont certaines portent des bossages défensifs et des enduits peints ; selon Nicolas Mengus, les murs étaient recouverts de crépi. Pendant la guerre de Cent Ans la forteresse de Val‑Joyeux ne fut jamais prise par les Anglais. Une importante restauration eut lieu au XVe siècle et Jean V de Bueil fit poursuivre les embellissements et renforcer les défenses. Les seigneuries successives appartinrent aux Alluye, puis aux Rotrou de Montfort et aux Parthenay, avant de passer aux Trousseau puis aux Bueil. Les Bueil conservaront le domaine jusqu'à René, puis Jean VIII et son gendre François Ier de Mesgrigny de Briel. Louis XIV acheta le château en 1666 à Renée de Bueil et à son mari, puis l'offrit en 1667 à Louise de La Vallière, qui devint duchesse de La Vallière et de Vaujours ; elle entra au couvent en 1675. Le duché passa ensuite à la fille légitimée de Louise, Marie‑Anne de Bourbon, puis, par donation, à Charles‑François de La Baume Le Blanc à la fin du XVIIe siècle. Inoccupé au XVIIIe siècle, le château fut laissé à l'abandon pendant la Révolution ; en 1815 le domaine fut vendu à Thomas Stanhope‑Holland, qui l'utilisa comme carrière de matériaux. Après diverses ventes et adjudications au XIXe siècle, le site fut inscrit aux monuments historiques le 24 octobre 1944 et ses ruines furent classées le 26 janvier 1989. Les douves sont aujourd'hui asséchées et envahies par la végétation, tandis que les ruines, dégagées, sont entourées de pelouses, d'arbustes et de massifs. Des travaux de restauration ont été réalisés — des volontaires de l'association Chantiers Histoire et Architecture Médiévales ont participé à un chantier en 1986 — et le domaine est actuellement une propriété privée ouverte aux visites guidées.

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