Château de Vaux-sur-Poligny

Crédit photo : PRA - Sous licence Creative Commons

Propriété privée

Période

4e quart XIXe siècle

Patrimoine classé

Corps de logis en totalité, y compris ses décors ; chapelle funéraire avec son soubassement de rocaille, en totalité ; façades et toitures de la maison du gardien, de la ferme, du pavillon, de la remise ; portail sur la route nationale et porte sur la place, aménagement de la rivière la Glantine, parc (abords du logis, tapis vert, cascade artificielle) (cad. AB 105, 106, 108, 112, 115, 116, 159, 160, 251 à 256 ; A 186, 187, 195, 196) : inscription par arrêté du 9 novembre 1998

Origine et histoire du Château de Vaux-sur-Poligny

L'abbaye bénédictine de Vaux-sur-Poligny devint au XIXe siècle un petit séminaire. En 1870, son supérieur, l'abbé Petit, acheta le moulin situé à l'est de l'ancienne abbaye avec sa nièce, qui épousa peu après Louis Milcent, auditeur au Conseil d'État. Louis Milcent, partisan des idées sociales du marquis de la Tour du Pin et du comte Albert de Mun, utilisa cette implantation rurale pour développer le domaine de Vaux. Il créa le syndicat agricole de l'arrondissement de Poligny en 1884 et cofonda en 1885, avec Alfred Bouvet et le marquis de Froissard, l'association de crédit mutuel de l'arrondissement, première caisse locale de crédit agricole. L'architecte bisontin Ducat fut chargé d'élever une demeure spacieuse sur les soubassements du moulin, implantée perpendiculairement à la vallée. L'architecte-paysagiste Brice Michel aménagea le parc en mettant en valeur le cours de la Glantine. Des communs et une ferme longent la route nationale ; un portail et une allée donnent accès à la propriété. Une chapelle funéraire se situe sur le versant sud. Le corps de logis conserve sa distribution et ses décors d'origine. L'ensemble, complet, bien conservé et relativement documenté, se distingue des demeures contemporaines par l'aménagement remarquable d'un site de reculée caractéristique du Jura.