Château de Verteuil à Verteuil-sur-Charente en Charente

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château Médiéval et Renaissance

Château de Verteuil

  • 4-6 Rue des Douves
  • 16510 Verteuil-sur-Charente
Château de Verteuil
Château de Verteuil
Château de Verteuil
Château de Verteuil
Château de Verteuil
Château de Verteuil
Château de Verteuil
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Château de Verteuil
Château de Verteuil
Château de Verteuil
Château de Verteuil
Château de Verteuil
Château de Verteuil
Château de Verteuil
Crédit photo : JLPC - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Période

XIe siècle, XIIe siècle, XVe siècle, XIXe siècle

Patrimoine classé

En totalité, le château de Verteuil, avec le sol de la cour intérieure et l'emprise des fossés au nord pouvant receler des vestiges archéologiques (cad. D 107) : classement par arrêté du 4 avril 2017

Origine et histoire du Château de Verteuil

Le château de Verteuil est mentionné dès 1080 comme propriété de la famille de La Rochefoucauld, qui en fut presque toujours propriétaire. Implanté sur une position stratégique dominant le village et la vallée de la Charente, il contrôlait autrefois la route de Limoges à La Rochelle. Au Moyen Âge il subit sièges et prises : il est notamment pris en 1135, reçoit le roi Philippe VI en 1332, puis passe aux mains des Anglais après le traité de Brétigny ; il est finalement reconquis par Charles VII en 1442. Partiellement détruit au cours des conflits, l’édifice fut relevé sur l’emplacement du château féodal et renforcé au XVe siècle ; Guillaume de La Rochefoucauld obtint le droit de rétablir des défenses pour protéger le bourg. Aux XVIe et XVIIe siècles le château constitue un foyer d’importance pendant les guerres de religion : il accueille des synodes réformés et sert de point de ralliement aux troupes huguenotes, tout en recevant de nombreuses personnalités royales. Lors de la Fronde, en 1650, des troupes royales l’assaillent et démantèlent partiellement des éléments défensifs et des dépendances. La Révolution entraîne un incendie et des pillages en 1793 qui détruisent la grande galerie, des toitures, la chapelle et une grande partie des boiseries, la crypte restant intacte. Racheté et restauré au XIXe siècle dans un goût romantique, le domaine fait l’objet d’aménagements et de remaniements (fausses meurtrières, lucarnes, balustrades, retouches à la chapelle) menés par la famille, sous l’influence des goûts de la Restauration et du Second Empire. En 1893 Frantz Jourdain réaménage une tour en bibliothèque, transformant l’intérieur pour accueillir la collection familiale. Des fouilles et travaux conduits au XXe siècle ont mis au jour des vestiges enfouis des XIIe et XIIIe siècles, un escalier du XIIe siècle conduisant à une basse chapelle romane dont l’existence était inconnue avant 1958, ainsi que d’autres fondations. Les célèbres tapisseries de la Chasse à la licorne, retrouvées au XIXe siècle, furent restaurées, exposées au château puis vendues en 1923 à John D. Rockefeller Jr. et transférées au Cloisters. Pendant la Seconde Guerre mondiale le château héberge des troupes et des réfugiés, connaît une occupation partielle par les forces allemandes et sert de refuge à des résistants. Classé au titre des monuments historiques en 1966 pour ses façades, toitures et charpentes, le site a reçu une protection étendue en 2010 ; la cour et les terrains attenants peuvent receler des vestiges archéologiques. Conçu sur un plan triangulaire, l’ensemble conserve une grande tour d’entrée médiévale, plusieurs tours coniques, une tour isolée désormais bibliothèque, des murs remontant en partie au XIIe siècle et des traces d’une chapelle romane. Le parc, repensé au XIXe siècle, a perdu ses clôtures en pierres sèches et la luxuriance des jardins du XVIIIe siècle, mais quelques éléments subsistent (bosquets de buis, allées, bassins en terrasses, rocaille). Propriété familiale meublée et habitée jusqu’au début du XXIe siècle, la demeure a été mise en vente en 2020 puis cédée en 2021, une partie du mobilier ayant été dispersée ensuite.

Liens externes