Château de Veyrières à Sansac-de-Marmiesse dans le Cantal

Château de Veyrières

  • 15130 Sansac-de-Marmiesse
Château de Veyrières
Château de Veyrières
Château de Veyrières
Château de Veyrières
Crédit photo : Père Igor - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Période

XIIIe siècle, XIVe siècle, XVe siècle, XVIIe siècle

Patrimoine classé

Façades et toitures ; escalier avec son couloir d'entrée ; cheminée de l'ancienne cuisine ; plafond peint du premier étage du donjon (cad. C 349) : inscription par arrêté du 30 octobre 1987

Origine et histoire

Le château de Veyrières se situe à Sansac-de-Marmiesse, en Auvergne, dans le département du Cantal, en contrebas du bourg et à moins de 200 mètres de la Cère. Implanté au milieu d'une prairie, il est bâti en maçonnerie de pierres brutes et couvert en lauzes. L'ensemble réunit des éléments d'époques différentes autour d'un corps principal quadrangulaire élevé sur quatre étages qui fait office de donjon. Ce donjon remonte aux XIIIe et XIVe siècles jusqu'au niveau du chemin de ronde, dont le couronnement a été modifié au XVe siècle avec la mise en place de quatre tourelles d'angle, d'hourdis et d'une nouvelle couverture. À la face est, un couloir muni d'une cage d'escalier, de même longueur que le donjon, date de la fin du XIVe ou du début du XVe siècle. En 1730, le donjon a été aménagé pour l'habitation : les ouvertures ont été modifiées et deux grandes pièces ont été créées au premier étage, dont l'une présente un surplafond orné de 32 caissons peints en camaïeu, un rare témoignage de décor du XVIIIe siècle en Haute-Auvergne. Un corps de logis rectangulaire de deux étages est accolé au donjon et flanqué de deux tours d'angle rondes au nord-est et au sud-est ; il reprend peut-être quelques éléments d'une construction antérieure mais est en grande partie postérieur à 1587. Un autre corps de logis du XVIIe siècle, de deux étages avec comble mansardé, est appliqué au sud du précédent, et deux petites ailes en appentis ont été ajoutées au XIXe siècle. Une souillarde surélevée a été placée à l'angle de la tour nord-est et de la façade orientale au XIXe siècle, et un élément en quart de cercle a été installé au début du XXe siècle à l'angle de la tour sud-est et de la face est du bâtiment du XVIIe siècle. Le château présente donc un plan composite illustrant l'évolution de l'architecture seigneuriale sur plusieurs siècles. L'édifice fait l'objet d'une inscription partielle au titre des monuments historiques depuis le 30 octobre 1987 pour ses façades et toitures, ainsi que pour plusieurs éléments intérieurs : l'escalier avec son couloir d'entrée, la cheminée de l'ancienne cuisine et le plafond peint du premier étage du donjon. À Sansac existaient deux seigneuries importantes : Marmiesse, la plus ancienne et aujourd'hui disparue, et Veyrières, dont l'origine est peut-être liée à une verrerie. La famille de Veyrières est attestée jusqu'au XVe siècle ; parmi ses membres anciens figurent Bernard de Veyrières, puis Bertrand et plusieurs Guillaume de Veyrières, dont l'un prit le nom et les armes de Veyrières en devenant seigneur par mariage. Guillaume II de Veyrières, son fils, est mentionné comme coseigneur de Sansac et ses armes figurent dans l'armorial de Revel de 1450 ; lui succèdent Pons puis Raimond de Veyrières. À la fin du XVIe siècle apparaissent Jean et Guyon de Veyrières : Jean s'établit à Réquiran après son mariage et eut une fille, Anne, tandis que Guyon, coseigneur résidant à Sansac, fut exproprié par Astorg de Saint-Nectaire en 1601. Anne de Veyrières épousa Astorg de Saint-Nectaire, fils naturel de François de Saint-Nectaire, et la seigneurie passa ainsi dans la famille de Saint-Nectaire. Par la suite, la propriété passa par diverses familles, notamment les Perronenq de Saint-Chamarand, les Giou, puis la famille du Verdier de Marcillac qui acheta Veyrières en 1814 ; Antoine et Charles du Verdier furent propriétaires et eurent une nombreuse descendance. Leur fils Louis du Verdier de Marcillac, procureur du roi avant la Révolution de 1830, hérita de Veyrières. Plus récemment, la famille Gard a été propriétaire : Georges Gard, ancien officier d'artillerie, s'est marié en 1949 avec Monique de Saint-Vincent, descendante des du Verdier de Marcillac, et le couple eut cinq enfants. L'intérieur du château n'est pas ouvert à la visite, mais le parc est accessible au public qui peut faire le tour de la bâtisse.

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