Château de Villebois-Lavalette en Charente

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château fort

Château de Villebois-Lavalette

  • 30-38 Rue d'Epernon 
  • 16320 Villebois-Lavalette
Château de Villebois-Lavalette
Château de Villebois-Lavalette
Château de Villebois-Lavalette
Château de Villebois-Lavalette
Château de Villebois-Lavalette
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Château de Villebois-Lavalette
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Château de Villebois-Lavalette
Château de Villebois-Lavalette
Château de Villebois-Lavalette
Château de Villebois-Lavalette
Crédit photo : Jack ma - Sous licence Creative Commons
Propriété d'une société privée ; propriété de la commune

Période

XIIe siècle, XIIIe siècle

Patrimoine classé

Le château avec son sol, en totalité (cad. AD 30 à 42) : classement par arrêté du 16 décembre 2005

Origine et histoire du Château de Villebois-Lavalette

Le château de Villebois domine la colline de Villebois-Lavalette, en Charente ; il réunit les vestiges d’une forteresse médiévale et l'aile survivante d'un important logis du XVIIe siècle. Le site, défensif dès le VIIIe siècle, a été tenu successivement par les Fulcher de Villebois puis par les Hélie, avant d’être pris en 1120 par Vulgrin II Taillefer. Au XIIe siècle, les Ithier de Villebois font construire une chapelle romane à deux étages ; la fortification est ensuite agrandie aux XIIe–XIIIe siècles avec des tours semi-circulaires flanquant l’enceinte. La maison des Lusignan poursuit ces travaux en renforçant les flanquements et en agrandissant la chapelle. Pendant la guerre de Cent Ans, le château accueille une garnison anglaise ; il est repris aux Anglais en 1376 par le duc de Berry. Aux XVIe et XVIIe siècles, il subit les troubles des guerres de Religion : il est assiégé et livré à des combats, puis, en 1590, investi par Jean-Louis Nogaret de La Valette qui y met fin à l’occupation des Ligueurs. Le duc d’Épernon restaure la porte à double pont‑levis et la tour de vigie et reçoit Marie de Médicis et Louis XIII. En 1596 il acquiert la seigneurie, laquelle est érigée en marquisat puis en duché et pairie de Lavalette en 1622 ; le château devient une résidence du duc. En 1665 une partie de l’ancienne forteresse est rasée pour édifier un logis princier : seul subsiste aujourd’hui l'aile nord de cet ensemble, dont les sculptures ont été réalisées par Jean Tavate d’après un dessin de Bullet. Une galerie ajoutée en 1688 a disparu par la suite. Au XVIIIe siècle les bâtiments se dégradent et, pendant la Révolution, le château sert de magasin à vivres et de prison sous la Convention. Un incendie en 1822 détruit l’aile droite et le dôme du corps central ; l’aile gauche est préservée. Le château connaît plusieurs propriétaires et usages au XIXe siècle : achat par l’abbé Michon pour y établir une école, occupation communale par des établissements scolaires, puis restauration de l’aile ouest au XXe siècle par le docteur Maurice de Fleury. En 1980 la création de l’association des Amis du Château de Villebois-Lavalette relance les travaux ; des chantiers de restauration et des fouilles archéologiques, menées notamment entre 2001 et 2007 sous la direction d’Adrien Montigny et avec l’intervention des architectes en chef des monuments historiques, ont précisé la chronologie et l’organisation du site. Le château, la chapelle, l’enceinte et la salle basse sont classés monument historique depuis le 16 décembre 2005.

Le site occupe un plateau allongé d’environ 150 mètres sur 50, en éperon, entièrement entouré d’un rempart médiéval flanqué de tours semi‑circulaires. Deux tours rapprochées au nord évoquent l’existence d’un ancien châtelet d’entrée ; une portion du chemin de ronde conserve encore son créneaux d’origine. L’entrée actuelle est aménagée dans le rempart sud ; elle présente des traces de refortification du XVIIe siècle et conserve les rainures d’un double pont‑levis. Cette porte ouvre sur une petite basse‑cour, dominée à l’ouest par la terrasse du logis et fermée à l’est par une courtine flanquée d’une tour quadrangulaire desservie par un escalier en vis, à proximité de la maison du gardien accolée à l’enceinte. La chapelle romane ferme la basse‑cour au nord ; la chapelle basse est voûtée en berceau et la partie haute, remaniée au XVIIe siècle, n’a conservé que ses murs gouttereaux.

Sous l’édifice ont été mis au jour des vestiges de l’ancienne forteresse et la base d’un donjon monumental, d’environ 34 m sur 12 m, pourvu de contreforts circulaires et d’une salle voûtée percée de larges lancettes. Le logis du XVIIe siècle comportait un corps central surmonté d’un dôme et flanqué de deux ailes symétriques ; après l’incendie de 1822, seule l’aile ouest demeure habitable. L’intérieur a perdu son aménagement d’origine au cours des remaniements des XIXe et XXe siècles. Plusieurs salles basses voûtées, dont la dite « salle des gardes », appartiennent à ces aménagements et s’ouvrent vers la basse‑cour. Des campagnes de fouilles et de restauration récentes ont permis de restituer l’organisation médiévale des enceintes et d’apporter des éléments nouveaux sur l’évolution du château depuis ses origines.

Liens externes