Château de Villebon dans l'Eure-et-Loir

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château Médiéval et Renaissance

Château de Villebon

  • Le Château 
  • 28190 Villebon
Château de Villebon
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Château de Villebon
Château de Villebon
Château de Villebon
Crédit photo : cyrilb1881 - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Période

XVe siècle, XVIe siècle, XVIIe siècle

Patrimoine classé

Façades intérieures et extérieures ; toitures ; escaliers ; galerie ornée de peintures murales ; oratoire de la Tour de Rosny ; chapelle ; puits : classement par arrêté du 5 mars 1927 ; Colombier (cad. A 90) : inscription par arrêté du 6 octobre 1981

Origine et histoire du Château de Villebon

Le château de Villebon, situé dans la commune éponyme d'Eure-et-Loir à cent quinze kilomètres au sud-ouest de Paris, est une forteresse du XIVe siècle entourée de douves et dotée d'une cour intérieure de style Renaissance. Édifié à la fin du XIVe siècle par Jeannet d'Estouteville, il a connu plusieurs seigneurs, notamment Jean IV de Beauvau (1421-1503), Thibaud de Sancerre et Maximilien de Béthune, premier duc de Sully, qui acquit le domaine en 1607 ; il y vécut pendant vingt-quatre ans et y mourut en 1641. Le château a reçu les visites de Charles VI, Louis XI, François Ier et Henri IV. Son parc a été dessiné à la française et ses perspectives aboutissent à la statue du Rond de Diane, aménagée au XVIIIe siècle par le sixième duc de Sully. Le colombier, situé à l'est du château, date de la première moitié du XVIIe siècle ; il s'agit d'un édifice circulaire en briques ceinturé d'un bandeau bombé en pierre de taille. À l'intérieur, le dispositif d'origine a été conservé : une charpente à enrayure soutenue par un poteau central muni de potences qui portent une échelle tournante, et des murs percés d'une multitude de boulins en briques. Le marquis de Pontoi-Pontcarré acquit le domaine le 6 octobre 1812 pour 900 000 francs ; son fils Théophile de Pontoi-Pontcarré (1817-1903), maire de Villebon et homme politique local, le fit restaurer à grands frais. Le 30 avril 1853, à la demande du préfet d'Eure-et-Loir et après avis de Prosper Mérimée, il fut proposé de classer le château, et il figura sur la liste de 1862 avant que ce classement ne soit annulé en 1888. Parmi les éléments de mobilier ancien, on signale un rare canapé aux joues latérales, orné du chiffre d'Anne de Courtenay, première épouse de Sully, conservé à l'hôtel de Béthune-Sully à Paris. Une reproduction du château a servi aux publicités du chocolat Guérin-Boutron au XIXe siècle et fut exposée au musée national des Arts et Traditions populaires ; cette reproduction n'a pas été réexposée lors du transfert des collections vers le MUCEM. Par mariage le 24 avril 1919, le château passa à Jean Joseph Pierre Penin de La Raudière ; le château et sa chapelle furent classés monument historique en 1927 et le colombier inscrit en 1981. La cloche de bronze de la chapelle, fondue en 1546, est classée au titre des objets monumentaux depuis 1943. Habité aujourd'hui par Jean de la Raudière, le château est ouvert au public depuis 1994.

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