Château de Virazeil dans le Lot-et-Garonne

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château de style Classique

Château de Virazeil

  • D933
  • 47200 Virazeil
Crédit photo : Jacques MOSSOT - Sous licence Creative Commons
Propriété d'une association

Période

XVIe siècle, XVIIIe siècle

Patrimoine classé

Les façades et les toitures du château proprement dit datant du XVIIIe siècle ; l'escalier d'honneur situé à l'intérieur du château ; les façades et les toitures des communs ; les façades et les toitures de la tour et de la chapelle datant du 16s (cad. D2 382) : inscription par arrêté du 4 mars 1964

Origine et histoire du Château de Virazeil

Le château se dresse sur une petite butte encadrée par deux allées d'arbres et domine une prairie ainsi que la vallée du Trec et la route CD933, sur la commune de Virazeil. Côté prairie, le corps central, couronné d'un fronton, forme une avancée qui domine une terrasse accessible par un escalier à balustres et bordée de balustres. Les ailes présentent des pavillons triangulaires en saillie; la façade sur la cour d'honneur comporte deux pavillons en ressaut et un escalier double. Au fond de la cour, bordée de communs, subsistent des vestiges du château du XVIe siècle : une tour d'escalier à pans et une porte à double accolade couronnée de « choux » frisés et surmontée de colonnettes. Une petite chapelle et un cloître aux ouvertures romanes complètent les éléments anciens.

Le logis primitif a été bâti au XVIe siècle par la famille Pellegrue, qui possédait alors la seigneurie et aménagea la basse-cour, les communs et la chapelle. La seigneurie passa ensuite à la famille de Foix; en 1567 elle appartenait à Françoise de Coulonges, veuve de Guillaume Le Comte, puis, par mariage, à Jean de Belrieu. En 1715, Catherine de Belrieu apporta le château en dot à son mari Henri d'Augeard (ou Daugeard), président à mortier du Parlement de Bordeaux.

Le logis visible aujourd'hui fut édifié entre 1770 et 1774 pour Jacques Daugeard, président à mortier et baron de Virazeil, et est attribué à l'architecte Étienne Laclotte, auteur également de l'hôtel des Daugeard à Bordeaux; cette attribution a été discutée, une note ayant évoqué Victor Louis mais en signalant des différences de style. Il s'agit d'un château de campagne sobre, dépourvu d'ornements décoratifs marqués.

En 1823 le vicomte de Gervaise, gendre de M. Daugeard, vendit la propriété à Félix-Alexandre d'Auber, second marquis de Peyrelongue; la famille d'Auber fit élever l'orangerie après cette date. En 1940, le colonel André d'Auber, cinquième marquis de Peyrelongue, céda le château à des acquéreurs qui retirèrent la bibliothèque, l'argenterie et des statues. En 1962 l'ensemble fut cédé à la Ligue pour l'adaptation du diminué physique au travail, affectation qui nécessita d'importantes transformations intérieures et l'édification de deux bâtiments symétriques de trois niveaux de part et d'autre de la cour d'arrivée. L'ensemble fut inscrit au titre des monuments historiques le 4 mars 1964 et fut transformé vers 1970 en maison pour personnes handicapées.

Il est aujourd'hui géré par L'ADAPT du Lot-et-Garonne et accueille notamment un Centre de Rééducation Professionnelle (CRP) destiné aux personnes bénéficiant du statut de travailleur handicapé (RQTH). Le CRP propose des formations qualifiantes, certifiées par le ministère du Travail, préparant aux métiers tertiaires administratifs et comptables de niveaux V (BEP, CAP et équivalents) et IV (baccalauréat et équivalent), telles que les fonctions d'employé administratif et d'accueil, secrétaire assistant, secrétaire comptable, comptable assistant, secrétaire assistant médico-social et comptable assistant sanitaire et social.

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