Château de Vouzeron dans le Cher

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château

Château de Vouzeron

  • Le Château
  • 18330 Vouzeron
Crédit photo : Gustave William Lemaire (1848- après 1920) - Sous licence Creative Commons
Propriété d'une société privée ; propriété d'une association

Période

2e moitié XIXe siècle

Patrimoine classé

Sol correspondant à l'emprise de la motte : tertre, fossé annulaire et basse-cour ; chenil implanté sur la motte à la fin du XIXe siècle, à savoir : chenil de la meute et cuisine, corps de bâtiment abritant la sellerie et les écuries, logement du personnel, chenil des remplaçants, deux chenils des lices, allée d'accès, cours, murs et grilles de clôture ; Vieux Château ; Château Neuf, y compris la plate-forme fossoyée, la cour d'honneur, les douves artificielles, le pont les enjambant, le grand escalier sud, le tunnel d'accès au sous-sol et sa voie armée d'un rail ; rond-point d'entrée : sol, sauts-de-loup, murs et grille d'honneur, et maison de garde ; façades et toitures des écuries et remises du château ainsi que celles des écuries des invités et cours de ces bâtiments ; grand potager, à savoir : murs de clôture, sol, maisons des jardiniers, vestiges de la chaufferie souterraine, bassin central, bâtiment médian du potager ou maison de la Triboulette, mûrisserie ; abreuvoirpour les chevaux ; parc (cad. AK 83 à 85, 87, 88, lieudit la Motte ; AH 243, 244, 246, 248, 251, lieudit la Triboulette, 254, lieudit l'Aerium, 263 à 270, 272 à 281, lieudit le Château) : inscription par arrêté du 17 février 1995

Origine et histoire du Château de Vouzeron

L'ancien domaine de Vouzeron comprend deux châteaux élevés à proximité d'une motte castrale : le Vieux château, ou Petit château, construit vers 1850 probablement pour le marquis de Châteaumorand, et, tout proche, le Château neuf ou Grand château élevé entre 1887 et 1893 pour le banquier baron Eugène Roger par l'architecte Gabriel-Hippolyte Destailleur. La maison de garde a été conçue par Walter Destailleur et l'entrée est ponctuée d'un rond-point dessiné par l'architecte-paysagiste Henri Duchêne. Les dépendances, les jardins et le parc datent de la fin du XIXe siècle, formant un ensemble qui témoigne du fonctionnement d'un grand domaine de chasse en Sologne à la Belle Époque. L'architecture y emprunte à des registres éclectiques, combinant des éléments néogothiques, néo-Renaissance et des évocations de château fort français ; le bâtiment principal est décrit comme s'étendant sur 2 000 m², au sud-est de la commune. À l'intérieur, trois pièces de réception en enfilade sont ornées de cheminées copiées des modèles royaux de François Ier, et un escalier d'honneur en bois sculpté, décoré de têtes de lions, dessert le premier étage où se trouvaient les chambres, tandis que trois autres niveaux accueillaient le personnel. Un système d'ascenseur et de rails permettait l'acheminement du bois, des vivres et d'autres provisions. La réalisation du domaine présente de nombreuses similitudes, tant dans les volumes que dans le style et le luxe des aménagements, avec le château de Trévarez, construit par Walter-André Destailleur. En 1937, le domaine a été acquis par l'Union des syndicats des travailleurs de la métallurgie de la région parisienne (CGT) et transformé en colonie de vacances jusqu'en 1939, puis il est devenu le centre Louis Gatignon. En 2006, un industriel hollandais en fit l'acquisition pour 2,5 millions d'euros et entreprit d'importants travaux sur les bâtiments et le parc, laissés à l'abandon depuis des décennies. L'ensemble fait l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques depuis le 17 février 1995.

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