Origine et histoire du Château de Wendel
Le château d'Hayange, souvent appelé à tort « château de Wendel » en raison de l'occupation quasi continue de la famille de Wendel pendant près de trois siècles, est situé sur la commune de Hayange, dans le département de la Moselle (Grand Est). L'édifice trouve son origine au XIIIe siècle ; il a été détruit en 1521 et en 1642, puis remanié à plusieurs reprises. Un colombier daté de 1763 porte une inscription « 1767 » provenant probablement d'autres bâtiments démolis. En 1704, Jean-Martin Wendel acquiert les forges de la « Rodolphe » et fait reconstruire le château en bordure du site sidérurgique ; les travaux s'achèvent en 1720 et l'édifice comprend alors un rez-de-chaussée et deux étages. La chapelle Sainte-Trinité est édifiée en 1727. Le domaine s'étend ensuite au rythme de l'empire industriel de la famille ; Humbert de Wendel (1876-1954) restaure et modifie le château, tandis que des bâtiments d'origine sont en partie démolis en 1935 puis reconstruits dans un style néoclassique. Entre le château familial et le parc de l'Orangerie, la compagnie Wendel fait construire à la fin du XIXe siècle une grande aile néoclassique dite « Bureau Central », souvent appelée par erreur « Grands Bureaux », qui est agrandie en 1920. Abandonné depuis 1979, le corps central du château se détériore et, alors propriété de l'Établissement public foncier de Lorraine, il est détruit en 2007-2008, de même qu'une partie des communs. En 2012, la communauté d'agglomération du Val de Fensch engage une opération de réhabilitation visant à y installer son siège ; un nouveau bâtiment en acier et verre, construit sur l'emplacement du bâtiment central, relie depuis 2015 l'aile Ouest, où se trouve la chapelle, et l'aile Est, dite bâtiment de l'horloge. Le colombier, les grilles d'enceinte et le grand portail font l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques par arrêté du 24 juillet 1987 et font l'objet d'un projet de restauration ; ils ont été envisagés en 2018 comme monument représentant le Grand Est au Loto du Patrimoine. L'ensemble des « Grands Bureaux », bien que lui aussi inscrit et fortement endommagé après quarante ans d'inutilisation et de visites sauvages, ne fait pour l'instant l'objet d'aucun projet de restauration. L'aile Ouest avec la chapelle Sainte-Trinité et le bâtiment de l'horloge côté cour figurent parmi les éléments du domaine concernés par les travaux de restauration.
