Château des archevêques de Tours à Candes-Saint-Martin en Indre-et-Loire

Patrimoine classé Patrimoine défensif Patrimoine religieux Château

Château des archevêques de Tours

  • 3 Rue Saint-Maurice
  • 37500 Candes-Saint-Martin
Crédit photo : Joël Thibault - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Période

4e quart XVe siècle, 2e quart XVIe siècle, XVIIe siècle

Patrimoine classé

Les façades et toitures du château ; la façade avec galerie de la partie Ouest des communs et la toiture correspondante ; le portail d'entrée (cad. B 142) : inscription par arrêté du 11 octobre 1971

Origine et histoire du Château des archevêques de Tours

Le vieux château des archevêques de Tours, dit château vieux de Candes, est une demeure qui a longtemps servi de résidence d'été aux archevêques de Tours, située à Candes-Saint-Martin sur une terrasse au flanc du coteau de la rive gauche de la Vienne, au confluent de la Loire, à l'ouest de la collégiale et à environ 60 m d'altitude, dominant la route du bourg et avec un parc qui s'étend vers l'ouest. Un château-fort médiéval existait déjà probablement dès le Haut Moyen Âge et fut apprécié des évêques pour sa situation bordant la Loire, lieu symbolique associé à la mort de saint Martin. Ruiné pendant la guerre de Cent Ans, il fit l'objet de réparations à la fin du XIVe siècle et au début du XVe siècle ; c'est dans cet édifice primitif que, en 1446, se déroula l'instruction et l'exécution des complices du dauphin Louis. Plusieurs rois de France séjournèrent au château, et Louis y effectua une douzaine de voyages. Robert de Lenoncourt décida de détruire l'ancien logis et de le remplacer par une demeure moins austère ; les travaux commencèrent en 1485 et furent achevés en 1520 et 1527 sous l'épiscopat de Martin de Beaune. Les archevêques conservèrent l'usage du château comme résidence estivale jusqu'à ce qu'en 1682 Michel Amelot de Gournay fasse édifier un nouveau palais épiscopal et que le château vieux soit délaissé ; il accueillit plus tard la gendarmerie de Candes de 1857 à 1924. Le château primitif a presque disparu, sauf peut‑être une petite aile intégrée aux constructions postérieures. L'édifice conservé comprend deux corps de bâtiments, dont un en retour d'équerre, et une tour d'escalier polygonale logée dans l'angle formé par ces deux corps ; le blason de Robert de Lenoncourt figure au niveau de l'accolade qui surmonte la porte de cette tour et les armes de Martin de Beaune décorent deux portes intérieures, ce qui permet de dater sa construction entre 1485 et 1520. Le logis présente encore des lucarnes à meneaux ; certaines baies de la façade et des éléments de contreforts ont disparu. À l'arrière, au nord, une galerie couverte possède une rembarde en pierre qui supporte des piliers de bois équipés de jambes de force, et la charpente du bâtiment conserve la forme d'une carène de navire renversée. La tour dite « l'Enfant », indépendante du logis mais flanquant la porte sud‑ouest de l'enceinte desservant le château, relève de la même phase de construction et a été largement remaniée ensuite. Un long bâtiment des communs subsiste et a servi notamment de cellules pour la gendarmerie. Le grand portail d'entrée, presque en plein cintre et en retrait dans un hémicycle du mur d'enceinte, est flanqué de deux petites portes dont l'une est murée ; des piliers à joints creux ornés de pilastres plats accompagnent cet accès. Certaines parties du château, dont le portail, font l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques.

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