Château des ducs de La Trémoille à Thouars dans les Deux-Sèvres

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château de style Classique

Château des ducs de La Trémoille

  • 1 Place du Château
  • 79100 Thouars
Château des ducs de La Trémoille
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Crédit photo : Papay - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XVIIe siècle

Patrimoine classé

Château : classement par liste de 1862

Origine et histoire du Château des ducs de La Trémoille

Le château des ducs de La Trémoille se dresse à Thouars, dans les Deux-Sèvres, sur un promontoire dominant un méandre du Thouet ; ses dimensions en firent l’un des plus vastes de France à l’époque de sa construction. Le site accueillait un premier fortin, rasé en 762 par Pépin le Bref, remplacé au Moyen Âge par une forteresse qui défendit Thouars pendant la guerre de Cent Ans et fut reprise notamment par Bertrand du Guesclin en 1372. Passée aux d’Amboise, la vicomté de Thouars fut rattachée au domaine royal puis restituée aux héritiers d’Amboise, les La Trémoille ; Charles IX éleva la vicomté au rang de duché, complété de la pairie sous Henri IV, et la famille conserva le duché jusqu’à la Révolution. Au début du XVIIe siècle, Marie de La Tour d’Auvergne, épouse d’Henri III de La Trémoille, jugea le vieux château trop froid et peu confortable ; un pavillon trapézoïdal, adossé à l’ancien logis, fut d’abord édifié et existe encore. En 1638 l’architecte Jacques Lemercier conseilla d’abandonner les anciens bâtiments ; la duchesse fit raser la forteresse médiévale et réutiliser ses matériaux pour construire une aile reliant le nouveau pavillon à la collégiale Notre-Dame. Avec une façade de plus de 110 mètres et une cour d’honneur entourée de galeries à portiques, le château devint alors l’un des plus importants de France. Les écuries actuelles datent de 1707, d’après un projet de Robert de Cotte, et remplacent des écuries antérieures, élevées vers 1500, dont la grande porte sculptée de 1515 témoignait du rang vicomtal des commanditaires; elles avaient été établies dans la basse-cour, près de la chapelle attenante au logis. Pillé et saisi comme bien national à la Révolution, le château abrita en 1797 la sous-préfecture et le tribunal de première instance ; Napoléon en proposa ensuite la remise à des militaires (général de Vaubois en 1803, puis au maréchal Masséna en 1809) mais ces offres furent refusées en raison des charges d’entretien. Restitué au duc de La Trémoille en 1816, l’édifice fut vendu par l’État à la ville de Thouars en 1833 pour 25 000 francs ; la municipalité y installa une caserne jusqu’en 1849, puis un collège tenu par une congrégation religieuse. En 1869 la famille La Trémoille proposa de racheter le château, proposition rejetée par le conseil municipal ; à partir de 1871 le site fut utilisé comme prison, accueillant notamment de nombreux communards, vocation qui perdura jusqu’en 1925. Depuis les années 1930 le bâtiment principal abrite le collège public Marie de La Tour d’Auvergne ; les écuries ont successivement accueilli l’école municipale d’arts plastiques, le Centre régional « Résistance et Liberté » et, jusqu’en 2019, un centre d’interprétation géologique du Thouarsais. Des messes sont célébrées dans la collégiale par la Fraternité Saint-Pie X et l’enceinte de la cour n’est aujourd’hui pas utilisée. La façade, sobre et dépourvue d’ornements, rappelle les compositions de Jacques Lemercier pour le château de Richelieu et les Tuileries : un pavillon central coiffé d’un fronton à l’antique et d’un dôme, encadré par deux ailes symétriques desservant les appartements, expression d’un style Louis XIII très dépouillé, en accord avec la stricte éducation calviniste de la duchesse. Le corps de logis central, à un niveau et un étage de comble percé de lucarnes, est flanqué de deux pavillons plus élevés ; le pavillon sud, trapézoïdal, est l’élément le plus ancien et était accolé à l’ancien château fort. Le dôme central abrite un escalier dont la balustrade est en marbre de Laval. Le logis s’ouvre sur une cour d’honneur entourée d’une galerie à portique qui forme terrasse et est accessible depuis les appartements du premier étage ; une autre galerie relie le logis à la chapelle. Les matériaux utilisés associent des soubassements en pierre dure locale, dite « pierre de Vrines » ou grison, des murs en tuffeau et des toitures en ardoise. La double chapelle, fondée par Gabrielle de Bourbon pour le château et destinée à abriter la paroisse Notre‑Dame dans sa chapelle basse, fut édifiée à partir de 1499 ; les travaux, initiés par Jean Chahureau puis poursuivis par André Amy à partir de 1505, furent suffisamment avancés en 1509 pour faire intervenir le vitrier Pierre de l’Apostolle, et André Amy réalisa des travaux de sculpture et de ravalement en 1515. La chapelle fut érigée en collégiale en 1515 par le pape Léon X. Le parc et les jardins, détruits au XIXe siècle, ne conservent que l’orangerie, qui aurait servi de modèle à celle de Versailles ; un billet attribue la participation de Le Nôtre à leur création.

Liens externes