Origine et histoire du Château des Guilhem
Les restes du château des Guilhem se composent d’un donjon cylindrique entouré d’une vaste enceinte en demi‑cercle, flanquée de sept tours rondes et reliée aux remparts de la ville. Édifié sur l’emplacement d’un castrum du Bas-Empire, le site a été reconstruit aux XIIe et XIIIe siècles par la famille des Guilhem, seigneurs de Clermont. Le château, perché sur la colline du Puech Castel, domine la ville et commandait la vallée de l’Hérault, la voie descendant du causse rouergat ainsi que la route vers Bédarieux et les cantons plus élevés. Il protégeait aussi le village féodal, qui fut fortifié au début du XVIe siècle. Au fil des périodes troublées, l’édifice servit d’abri à la population, puis il fut progressivement abandonné à partir du XVIIe siècle. Son état de délabrement lui permit d’échapper aux destructions ordonnées par le cardinal de Richelieu, mais l’abandon et le temps ont toutefois fortement détérioré les constructions. Les vestiges conservés comprennent principalement les fortifications, deux salles voûtées et la tour dite tour Guilhem, qui continue de dominer la ville. Le site présente une longue enceinte dont la place est séparée du plateau par un profond fossé formant, avec les courtines, un arc de cercle. Des travaux de consolidation ont été réalisés en 2004 et 2007, et les restes du château sont inscrits au titre des monuments historiques par arrêté du 28 juin 1927. Pour des raisons de sécurité, le site a été fermé au public entre 2009 et 2013, rouvert le 12 août 2013, puis interdit d’accès par un arrêté municipal du 18 avril 2018 en raison de pierres se détachant des murailles et de l’état de délabrement. La lignée seigneuriale des Guilhem, depuis Brenguier Guilhem, fondateur présumé, jusqu’à Constance, dernière représentante, compte de nombreuses générations au cours desquelles les seigneurs portèrent des noms récurrents et passèrent des alliances avec d’autres maisons régionales, notamment Montpellier, Nogaret et Caylus. Plusieurs d’entre eux exercèrent des fonctions officielles comme lieutenant ou sénéchal et certains furent impliqués dans les conflits religieux et leurs répercussions locales. En 1720, la seigneurie fut vendue à Guillaume Castanier d’Auriac; la famille Castanier lui succéda et Françoise Catherine Castanier de Couffoulens est la dernière dame de Clermont mentionnée. La ville s’est développée sur les dernières pentes de la colline, sous les vestiges du château.