Château des Hattstatt-Schauenbourg à Soultzbach-les-Bains dans le Haut-Rhin

Château des Hattstatt-Schauenbourg

  • 68230 Soultzbach-les-Bains
Château des Hattstatt-Schauenbourg
Château des Hattstatt-Schauenbourg
Château des Hattstatt-Schauenbourg
Château des Hattstatt-Schauenbourg
Château des Hattstatt-Schauenbourg
Crédit photo : © Ralph Hammann - Wikimedia Commons - Sous licence Creative Commons
Propriété d'une société privée

Période

4e quart XIIIe siècle, 1er quart XVIe siècle, 1ère moitié XVIIe siècle, XVIIIe siècle

Patrimoine classé

Le corps principal du château et le bâtiment en retour, composant le château historique, en totalité, ainsi que les vestiges du rempart compris dans l'élévation postérieure du bâtiment du réfectoire ; le sol de la cour et du jardin (cad. 01 152) : inscription par arrêté du 14 décembre 2009

Origine et histoire

Le château des Hattstatt-Schauenbourg, inscrit au titre des monuments historiques depuis 2009, fait partie de l’ensemble fortifié de Soultzbach-les-Bains. Une enceinte protège le bourg dès 1275 et une résidence est construite à l’angle sud‑ouest de cette muraille, édifice mentionné pour la première fois en 1289. Les seigneurs de Hattstatt y exercent d’abord leur suzeraineté, mais, au fil des XIVe et XVe siècles, la propriété passe entre plusieurs mains : oblations, ventes et remises en fief conduisent à des possessions par le duc de Lorraine, la famille de Blâmont, les Huss d’Issenheim, puis des créanciers comme Bernhard von Gilgenberg et Bernhard Stoer. En 1504 le duché de Lorraine devient propriétaire et remet le fief à Jacques de Hattstatt, qui finance une campagne de travaux au début du XVIe siècle. Cette campagne se traduit par l’ajout d’un oriel, d’une tourelle polygonale et d’aménagements intérieurs, dont une armoire murale datée de 1505 aux armes des Hattstatt‑Rathsamhausen. Après l’extinction de la lignée des Hattstatt, les Schauenbourg obtiennent le fief de Soultzbach en 1605 et, profitant de la source minérale découverte en 1603, transforment progressivement le château pour accueillir des curistes. Au cours du XVIIe siècle un étage est ajouté sur l’ensemble, couvert d’une nouvelle charpente ; à la même époque le château comprend un corps principal à l’ouest prolongé d’une aile en retour au sud. Aux XVIIIe et XIXe siècles l’aile perd un étage et les ouvertures sont largement reprises, les bâtiments formant alors un U autour d’une cour étroite et la fonction d’établissement thermal se prolonge jusqu’au XIXe siècle. En 1821 la propriété est vendue à Jean Jacques Bobérieth et son épouse Catherine Gisinger, exploitants d’un établissement de bains qui ouvrent également la source du Château, dite Schlossquelle ; leur fils dessine le château en 1835 et les héritiers Bobérieth‑Schangel conservent la propriété jusqu’à la fin du siècle. Acquis en 1903 par la congrégation des Sœurs de la Divine Providence de Ribeauvillé, le château est transformé en maison de retraite avec des aménagements intérieurs (escalier, chapelle) et la création d’un jardin. Dans la seconde moitié du XXe siècle la congrégation ajoute deux bâtiments remplaçant d’anciennes dépendances, tandis que le réfectoire et la maison d’habitation flanquant l’entrée sont maintenus. Des modifications importantes ont affecté le bâtiment dit B : suppression du dernier étage bâti au XVIIe siècle, amputation de la charpente qui ne subsiste plus que sur le corps principal, repercement des ouvertures et adjonction d’un escalier sur la cour. Le réfectoire semble dater de la seconde moitié du XVIIIe siècle et le logement de l’entrée du second XIXe siècle. Si le château conserve probablement des maçonneries de la fin du XIIIe siècle, il ne reste aujourd’hui que peu d’éléments du château médiéval, l’essentiel du bâti résultant des remaniements des XVIe, XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles. La congrégation a revendu le domaine en 2007 et le projet de transformation en logements a été envisagé.

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