Château des Milandes à Castelnaud-la-Chapelle en Dordogne

Patrimoine classé Patrimoine défensif Château de style Gothique Château de style Renaissance

Château des Milandes

  • D53 Les Milandes
  • 24250 Castelnaud-la-Chapelle
Château des Milandes
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Château des Milandes
Crédit photo : Sail over - Sous licence Creative Commons
Propriété d'une société privée

Période

4e quart XVe siècle, XIXe siècle, XXe siècle

Patrimoine classé

Le château, le chai et les anciennes écuries ainsi que l'ensemble du parc des Milandes, en totalité (cad. AB 192 à 194, 196) : inscription par arrêté du 7 décembre 2009

Origine et histoire du Château des Milandes

Établi en Périgord noir sur la rive gauche, le château des Milandes domine le lit de la Dordogne d'une cinquantaine de mètres et est protégé au titre des monuments historiques. Sa construction a commencé en 1489 pour servir d'habitation à Claude de Cardaillac, épouse de François de Caumont, et il devint la demeure principale des seigneurs de Caumont. François de Caumont transforma le logis pour le rendre moins austère et plus lumineux : des fenêtres à meneaux et des vitraux furent percés tout en conservant tourelles, escaliers à vis et gargouilles. Jacques Nompar de Caumont y séjourna à plusieurs reprises. Vendu comme bien national à la Révolution, le château connut ensuite un temps d'abandon et passa entre diverses mains au XIXe siècle. Après un incendie, Charles-Auguste Delbret-Claverie acquit la propriété et la fit restaurer sous la direction de l'architecte Henri Lafillée, avec des adjonctions de style néo-gothique et néo-Renaissance, la création d'un jardin à la française et des aménagements annexes. Le château s'appuie sur une terrasse ; son corps de logis est flanqué de deux tours rondes et un donjon carré est plaqué sur la façade sud, tandis que des constructions plus récentes ont été insérées dans les décrochements du plan primitif. La façade nord a conservé son aspect d'origine, alors que la façade sud a été remaniée, notamment par le remodelage des parties hautes du donjon et la mise en place d'un nouveau décor sculpté aux lucarnes et aux balustrades, agrémenté de représentations fantastiques. Autour du château, les niveaux des jardins sont étayés par des murs à contreforts et desservis par des escaliers monumentaux ; au fond du parc se trouve la chapelle, où une crypte et des fresques du XVIe siècle ont été mises au jour. L'intérieur a été réaménagé par Joséphine Baker, qui a notamment transformé la voûte de l'escalier du donjon et décoré salles de bains et cabinets d'aisance dans un style des années 1950, avec carreaux de marbre noir ou rose rehaussés à la feuille d'or. Joséphine Baker loua le domaine à partir de 1937, l'acheta une dizaine d'années plus tard et se maria dans la chapelle avec Jo Bouillon ; elle avait découvert la propriété après une traversée transatlantique. Elle fit installer l'eau courante, l'électricité et le chauffage central, enrichit la demeure (mosaïques, salle de bains noire et or inspirée du flacon Arpège) et multiplia les aménagements extérieurs en collectionnant des animaux exotiques. Elle développa un complexe touristique appelé « Village du Monde », comprenant hôtel, bar-restaurant-salle de spectacle, musée de cire, installations de loisirs et équipements sportifs, où se produisirent divers artistes. Elle vécut au château avec ses douze enfants adoptés de neuf nationalités, sa « tribu arc-en-ciel », régulièrement présentée dans la presse, tout en poursuivant ses tournées et son engagement contre le racisme. Des difficultés financières conduisirent à l'annonce d'une mise en vente aux enchères en 1964 et à la cession du domaine en 1968 pour une faible proportion de sa valeur ; après des épisodes de lutte pour conserver le logis, elle quitta finalement les Milandes et s'installa ensuite à Paris puis à Monaco. Quatre familles se sont succédé depuis son départ ; les terrasses, façades et toitures furent inscrites au titre des monuments historiques en 1986. Depuis 2001 le château accueille une exposition consacrée à Joséphine Baker et fait l'objet de travaux de restauration engagés par ses propriétaires, Henry et Claude de Labarre, puis gérés à partir de 2006 par leur fille. L'ensemble du château, son chai, son jardin à la française et ses anciennes écuries ont été inscrits en 2009, le site a reçu en 2013 le label Maisons des Illustres et, en 2022, a attiré quelque 200 000 visiteurs, ce qui en fait le cinquième site touristique du département.

Liens externes