Château des Moulières à Saint-Pompain dans les Deux-Sèvres

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château

Château des Moulières

  • Château des Moulières
  • 79160 Saint-Pompain
Crédit photo : N. Alix - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Période

XVIIe siècle

Patrimoine classé

Façades et toitures du château et des deux pavillons d'entrée ; terrasses et douves (cad. AC 102 à 105) : inscription par arrêté du 29 mars 1971

Origine et histoire du Château des Moulières

Le château des Moulières, situé à Saint-Pompain (Deux-Sèvres), est partiellement inscrit aux monuments historiques par arrêté du 29 mars 1971 ; sa construction remonte au XVIIe siècle. L’accès principal se fait par une allée bordée d’arbres, percée dans un parc ; après un pont sur d’anciennes douves asséchées on franchit une avant-cour qui mène, par un portail encadré de deux pavillons d’angle, à la cour du château. La cour ouvre sur un corps de logis central flanqué de deux massifs d’angle carrés. Les angles des fenêtres et ces massifs, réalisés en chaînages de pierre en refends, sont caractéristiques de l’architecture du XVIIe siècle. Toutes les baies sont encadrées par des chaînages de pierre apparente et la toiture est percée de quatre lucarnes à fronton triangulaire. La façade postérieure est complétée d’une terrasse accessible par un escalier ; la terrasse repose sur de gros contreforts, deux sur les petits côtés et trois sur le grand, également datés du XVIIe siècle. Un grand mur d’enceinte entoure le château, ses communs et les bois qui l’entourent.

Le domaine appartint longtemps à la famille de Brach, dont le nom pourrait dériver de l’allemand Brack, assez répandu en Alsace et en Lorraine ; une localité de Gironde porte ce nom. Pierre de Brach (Bordeaux, 1547 – Montussan, 1604), fils de Bernard, procureur au parlement de Bordeaux, fut avocat, poète et éditeur ; il fréquenta Guillaume du Bartas, Pierre de Ronsard et Michel de Montaigne. Anobli en 1571, il acquit la maison noble de la Mothe-Montussan où il mourut ; en 1577 il obtint l’office de conseiller du roi et la charge de contrôleur en la chancellerie de Bordeaux grâce à la faveur de Marguerite de Navarre, et en 1584 il fut le premier à traduire en France l’Aminte du Tasse. Des historiens locaux supposent que certains membres de la famille auraient été impliqués dans le commerce triangulaire en raison de la proximité des ports de La Rochelle et de Nantes. Plus tard, Marc de Brach, qualifié en 1811 de « légitimiste bon teint », exerça la fonction de maire.

Vers 1970, Louis et Marie-France Garaud (née Quintard) acquièrent la propriété ; une vente mobilière se tint alors sur place et des archives furent transférées aux archives départementales de la Vendée. D’autres documents, apparemment dérobés autrefois puis réapparus dans le commerce local, ont été versés aux archives départementales des Deux-Sèvres (don Bourdet).

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