Château des Ouches à Saint-Génard dans les Deux-Sèvres

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château

Château des Ouches

  • D120
  • 79500 Saint-Génard
Propriété privée

Période

XIVe siècle, XVe siècle, XVIIe siècle, XVIIIe siècle

Patrimoine classé

Façades et toitures du château et de l'ensemble des communs ; deux enceintes avec leurs murs et leurs douves (cad. A 17, 18, 27 à 30, 178, 179) : inscription par arrêté du 9 juillet 1980

Origine et histoire du Château des Ouches

Ancien manoir féodal transformé, le château des Ouches se compose d'un corps principal flanqué de deux ailes. Sa construction primitive remonte à l'époque romane, comme l'attestent les voûtes du rez-de-chaussée. Il est flanqué de quatre tours datant du XIVe ou du XVe siècle. Sous Henri II, les créneaux des tours ont été supprimés pour permettre l'établissement de nouvelles charpentes; de cette période datent aussi l'aile gauche et la porte centrale, remaniées en 1707 par l'architecte Pierre Le Duc, dit Le Toscane. Lors de ces travaux, les doubles meneaux des fenêtres furent retirés et des toitures à la Mansart établies. Acquis en 1676 par Louis Frotier, le château connut d'importants travaux au début du XVIIIe siècle : le corps principal, l'aile gauche, les remises et une partie de la clôture furent reconstruits entre 1706 et 1709 par Guy Ogeron sous la direction de Pierre Leduc. L'enceinte qui entourait le château — murailles et fossés munis d'une tour à chaque angle — précédait les douves sèches; la tour d'angle nord subsiste et les murailles restent intactes du côté dominant la vallée. L'enceinte renferme des dépendances édifiées en 1709-1710 par Guy Ogeron, dit "La Bonté". Avant la restauration de 1850, l'aile droite était plus avancée vers le centre de la cour d'honneur et comprenait un donjon carré pour le passage des voitures; ce donjon a été supprimé en 1850 et l'aile droite a été alors remaniée pour ressembler à l'aile gauche. À droite et à l'extérieur du château se dresse une grosse tour, peut-être un ancien ouvrage défensif, utilisée comme fuie depuis le XVIIe siècle; son intérieur est percé de 1 735 oculi à pigeons. Entre 1771 et 1778, un nouveau four fut construit dans la cour d'entrée. Le domaine, important, s'est considérablement étendu pendant la Révolution française par l'achat de biens nationaux. La chapelle a probablement été édifiée entre 1850 et 1876. Le plus ancien seigneur connu est Guillaume de Ménoc, mentionné en 1333, et un acte de 1438 prévoit la fortification du lieu; le logis aurait été remanié au début du XVIIe siècle. Le château appartient toujours à un descendant de Louis Frotier.

Liens externes