Château des Rochers Sévigné à Vitré en Ille-et-Vilaine

Patrimoine classé Manoir Demeure seigneuriale Château de style Gothique

Château des Rochers Sévigné

  • Route d'Argentré-du-Plessis 
  • 35500 Vitré
Château des Rochers Sévigné
Château des Rochers Sévigné
Château des Rochers Sévigné
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Château des Rochers Sévigné
Château des Rochers Sévigné
Crédit photo : Auteur inconnu - Sous licence Creative Commons
Propriété d'une société privée

Période

XVIe siècle, XVIIe siècle, XVIIIe siècle, 4e quart XIXe siècle

Patrimoine classé

Château des Rochers, chapelle, parc et ensemble du domaine (cad. CX 12, 16 à 20, 22 à 26, 29 à 34, 36) : inscription par arrêté du 20 mars 1995

Origine et histoire du Château des Rochers Sévigné

Le domaine des Rochers-Sévigné est un ensemble architectural dont les éléments ont été édifiés entre le début du XVIe siècle et la fin du XIXe siècle autour d’un manoir de style gothique. Le logis principal, construit au début du XVIe siècle selon un plan en équerre, a vu ses baies modifiées au XVIIe siècle, a été prolongé au siècle suivant par une aile au sud et enrichi en 1885 d’un pavillon vitré. La chapelle octogonale, édifiée par Mme de Sévigné pour son oncle l’abbé de Coulanges, date des années 1671-1675. Le jardin à la française créé en 1689 par Charles, fils de la marquise, a été reconstitué en 1982 d’après le plan d’origine, et le tracé du parc semble également remonter à cette période. En 1715 la propriété fut vendue à la famille Hay de Nétumières, qui ouvrit la cour et fit édifier, entre 1784 et 1789, un important ensemble de communs de belle qualité comprenant écuries, remises et orangerie. Après des inscriptions partielles en 1942 et 1944, le domaine est inscrit au titre des monuments historiques depuis le 20 mars 1995.

Édifié sur une colline rocheuse qui lui a donné son nom, le petit château fut bâti par les ancêtres d’Henri de Sévigné, gentilhomme breton qui épousa en 1644 Marie de Rabutin-Chantal. La demeure présente un plan en L, deux tours, une chapelle octogonale et des communs ajoutés aux XVIIIe et XIXe siècles. Au fond du jardin, un mur en demi-cercle crée un écho lorsqu’on se place sur une dalle ; Mme de Sévigné s’en servait pour faire des lectures à sa fille. Les allées du parc, qui étaient nommées par Mme de Sévigné, bordent un espace boisé où la marquise séjourna à plusieurs reprises après la mort de son mari et rédigea de nombreuses lettres à sa fille, Françoise de Sévigné, comtesse de Grignan.

Le public peut visiter la chapelle et une partie du manoir, où sont conservés des portraits de la famille et quelques objets ayant appartenu à la marquise. Le domaine accueille également des équipements contemporains tels qu’un golf, un restaurant et des salles de réception.

Sur le plan seigneurial, la seigneurie des Rochers n’exerçait que la moyenne et la basse justice, rendue à Vitré dans l’auditoire de la baronnie. Au début du XVIIe siècle, le seigneur des Rochers possédait aussi les fiefs de la Haye de Torcé et du Pin, rattachés aux juridictions du pays et, pour ces deux fiefs, dotés de haute justice ; ces trois juridictions étaient exercées ensemble dans l’auditoire du bourg d’Étrelles, et la seigneurie des Rochers, la plus importante, fit parfois considérer son possesseur comme haut justicier.

Avant l’arrivée des Sévigné, la terre des Rochers appartenait aux sires de Mathefelon, qui donnèrent plusieurs abbesses à l’abbaye Saint-Georges de Rennes entre la fin du XIIIe et le XIVe siècle. Par mariage en 1410, Anne de Mathefelon apporta la seigneurie des Rochers à Guillaume III de Sévigné, et, à partir de cette époque et durant trois siècles, les sires de Sévigné conservèrent la propriété. À la mort du fils de Mme de Sévigné, Charles, la terre seigneuriale passa à la nièce Pauline de Grignan, puis fut vendue en 1715 à Jean-Paul Hay, marquis des Nétumières. Le prix convenu et les modalités de cession, y compris la valeur attribuée au droit de la dernière marquise et le paiement des meubles, figurent dans l’acte de vente ; la famille Hay des Nétumières réunit ensuite, au milieu du XVIIIe siècle, ces biens avec l’hôtel de Sévigné à Vitré. La propriété appartient encore aux descendants de cette famille.

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