Achat par les Saptes 1500 (≈ 1500)
Les frères Saptes, drapiers, achètent le moulin de la Torte.
1er quart XVIe siècle
Construction du château
Construction du château 1er quart XVIe siècle (≈ 1625)
Édification du château et des installations manufacturières.
1663-1689
Surélevation du château
Surélevation du château 1663-1689 (≈ 1676)
Ajout d'un étage au château.
1779
Vente et transformation
Vente et transformation 1779 (≈ 1779)
Vente à un médecin de Carcassonne et transformation en domaine rural.
XVIIIe siècle
Disparition des lices
Disparition des lices XVIIIe siècle (≈ 1850)
Les lices et fausses-brayes disparaissent.
1948
Inscription monument historique
Inscription monument historique 1948 (≈ 1948)
Le château est inscrit au titre des monuments historiques.
Aujourd'hui
Aujourd'hui
Aujourd'hui Aujourd'hui (≈ 2025)
Position de référence.
Patrimoine classé
Porche de la chapelle ; dalle funéraire ; charpentes : inscription par arrêté du 14 avril 1948
Personnages clés
Frères Saptes
Drapiers ayant acheté le moulin de la Torte et construit le château.
Victor Dupont
Architecte responsable de la restauration du XIXe siècle
Origine et histoire du Château des Saptes
Le château des Saptes est situé à Conques-sur-Orbiel (Aude). Le moulin de la Torte, implanté sur un coude de l'Orbiel, fut acheté vers 1500 par les frères Saptes, drapiers. Leur établissement industriel de Conques regroupait la préparation de la laine brute, le lavage, le foulage, la teinture, le tissage et la parerie ; les ateliers étaient complétés par les habitations des divers spécialistes — retorseurs, tisserands, rentrayeurs — ainsi que par un maçon chargé de l'entretien des bâtiments. Aucune modification importante n'a été apportée à la conception des installations manufacturières entre 1534 et 1779. Le château fut surélevé d'un étage entre 1663 et 1689 et les lices et fausses-brayes disparurent au XVIIIe siècle. En 1779, il fut vendu à un médecin de Carcassonne qui transforma en jardin l'emplacement au nord du château ; les bâtiments industriels furent alors rasés, sauf ceux situés au bord de la rivière, conservés comme bâtiments de ferme. Depuis cette époque, le site est resté un domaine rural. Le château présente un plan rectangulaire flanqué de trois tours et, au quatrième angle, d'une chapelle. Il était ceinturé de lices et de murailles avec quatre petites tours d'angle ; il n'en subsiste que les deux du nord. On relève encore quelques demi-fenêtres à meneau horizontal dans les tours rondes d'angle et quelques fenêtres basses à meneau vertical à l'étage supérieur. À l'intérieur, le plan rectangulaire est divisé en deux par un mur de refend : la partie orientale, comprenant la chapelle, est bâtie dans le roc, sans cave, et ses appartements étaient occupés par des métayers. La partie occidentale, sur caves voûtées, contient les grands appartements organisés autour d'un ciel ouvert qui éclaire l'escalier en vis. Les charpentes d'origine sont intactes et semblent remonter au début du XVIe siècle. La vaste toiture à deux versants est supportée par les murs pignons et le mur de refend, ainsi que par deux séries de quatre fermes séparées par ce mur ; dans chaque ferme, l'entrait est soutenu par deux poteaux qui portent deux potelets supportant les pannes. Ces pièces verticales et les poinçons sont munis d'aisseliers assurant l'étresillonnement longitudinal, renforcé par des poutres horizontales perpendiculaires aux plans des fermes et assemblées dans les entraits successifs. Le décor se limite aux extrémités des semelles interposées entre les entraits et les poteaux inférieurs, ainsi qu'aux pièces courbes qui renforcent ces assemblages. La chapelle s'ouvre par une porte de style Renaissance en plein cintre, avec linteau appareillé et entablement mouluré ; les pilastres, formés chacun de deux séries de moulures, portent des chapiteaux de type corinthien. Le sol est revêtu de briques rouges carrées portant l'empreinte en creux d'une tête d'homme d'armes coiffée d'un casque à panache. L'édifice est inscrit au titre des monuments historiques en 1948.