Période
XIVe siècle, XVe siècle, XVIe siècle, XVIIIe siècle, XIXe siècle
Patrimoine classé
Le château, les façades et toitures des dépendances et des bâtiments annexes, le portail néo-gothique du côté de l'église, la serre, la motte féodale (y compris la glacière) , la tour isolée, le parc (cad. A 63, 64, 142 à 147, 149, 230, 231) : inscription par arrêté du 28 mai 2001
Origine et histoire du Château du Banchet
Le château du Banchet, dit aussi château de la Magdeleine, est un ancien château fort situé à Châteauneuf (Saône‑et‑Loire), sur le flanc d’un promontoire dominant la vallée du Sornin, en Bourgogne‑Franche‑Comté. Sa construction initiale remonte vraisemblablement à l’époque carolingienne ; à la fin du Xe siècle le fief appartient aux Le Blanc, probablement issus de Semur‑en‑Brionnais. Au XIIIe siècle, le domaine est rattaché à la couronne et devient le chef‑lieu d’une châtellenie, puis il est successivement confié à des membres de la maison de Savoie et aux sires de Beaujeu. En 1369, le site revient définitivement à la couronne et est administré par un châtelain ; il est endommagé par les Armagnacs en 1420 et détruit par les Écorcheurs en 1445. En 1519 le château est engagé à Girard de la Madeleine, qui fait rebâtir le logis et y fait apposer ses armoiries ; la propriété passe ensuite aux La Madeleine. Anne de La Madeleine épouse François de Bonne de Créquy, duc de Lesdiguières, en 1642. En 1748, Étienne de Drée acquiert le château, y entreprend de grands travaux et met au jour un trésor de vaisselle d’argent et de monnaies d’or. À partir de 1848 la propriété change plusieurs fois de mains ; en 1863 un avocat de Lyon restaure la façade, elle est acquise en 1872 par André‑Paul Gensoul et fait l’objet d’une profonde rénovation par l’architecte Rotival en 1896. Les vestiges de l’ancien château détruit en 1445 se manifestent dans le parc par une motte féodale et des ruines d’enceinte, tandis que d’autres éléments du château primitif subsistent sous forme d’amas de pierres ou de portions de murailles et de tours intégrées à des maisons. Le château actuel présente un corps de logis flanqué d’une aile en retour et de tours d’angle ; sur le flanc nord de l’enceinte il comporte deux bâtiments en équerre, le corps principal étant encadré de deux tours circulaires, d’une grosse tour carrée et d’une tourelle d’escalier à quatre pans. L’intérieur comprend des cheminées des XVe et XVIIIe siècles, un salon Empire et des décors néo‑gothiques de style Troubadour. Le château domine un petit étang, vestige d’un plan d’eau anciennement plus vaste. L’ensemble — château, façades et toitures des dépendances et bâtiments annexes, portail néo‑gothique côté église, serre, motte féodale y compris la glacière, tour isolée et parc — est inscrit au titre des monuments historiques par arrêté du 28 mai 2001.
