Château du Bel Esnault dans la Manche

Château du Bel Esnault

  • 50500 Carentan-les-Marais
Crédit photo : Ikmo-ned - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Frise chronologique

Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1700
1800
1900
2000
XVIIe siècle
Construction initiale
1752
Acquisition par la famille La Fosse
1847
Héritage et aménagements
1907
Rehaussement du château
19 mai 2010
Inscription des monuments historiques
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Le parc du château (cad. ZD 29) : inscription par arrêté du 19 mai 2010

Personnages clés

Raoul Enault Personnage à l'origine du nom de la propriété, cité à la Renaissance.
Pierre Étienne Joseph-Lafosse Héritier en 1847, responsable de l'aménagement du parc.
Stephen Aldridge A remis en valeur le jardin créé par Pierre Étienne Joseph-Lafosse à partir de 1998.
Patryk Bukowczan Reprend la gestion du château en 2023.
Silvia Rapmund Supervise l'entretien du jardin et l'activité touristique.
André Rapmund Supervise l'entretien du jardin et l'activité touristique.

Origine et histoire

Château du Bel Esnault

Le château du Bel Esnault, dit aussi château de Bellenau, est une demeure du XVIIe siècle située sur le territoire de l'ancienne commune de Saint‑Côme‑du‑Mont, aujourd'hui intégrée à Carentan‑les‑Marais (Manche, Normandie). L'édifice est partiellement inscrit au titre des monuments historiques et le parc a fait l'objet d'une inscription par arrêté du 19 mai 2010. Le château et son jardin se trouvent en bordure des marais de Carentan, au 6 rue du Bel‑Esnault, à 1,3 km au sud‑est de l'église Saint‑Côme‑et‑Saint‑Damien. La propriété tire son nom d'un Raoul Enault, cité à la Renaissance. La terre est acquise par la famille La Fosse en 1752 ; Pierre Étienne Joseph‑Lafosse (1828‑1897), qui hérite en 1847, entreprend ensuite l'aménagement du parc. Sur environ deux hectares et pendant près de quarante ans, il mobilise quelque 200 ouvriers pour détourner un affluent de la Douve, creuser canaux, cavernes et tunnels, bâtir ponts et une fausse tour en ruine, aménager une vallée de rochers et un belvédère offrant une vue panoramique, et créer un lac doté de trois petites îles. Il constitue également un jardin exotique où il acclimate des plantes rares et tropicales, notamment des fougères et des ginkgo. Ces travaux lui coûtent cher : en 1869 il vend son écurie, sauf sa jument Élisa (née en 1853), réputée mère de la race du Trotteur français. Après sa mort, en 1897, la moitié du parc est cédée et transformée en pâturages. Au début du XXe siècle, la famille Blanchet acquiert la propriété, la surnomme « Les Palmiers » et fait rehausser le château d'un second étage en 1907 ; à cette époque le domaine comprend aussi une laiterie et des chambres d'hôtes. À partir de 1998, Stephen Aldridge remet en valeur le jardin créé par Pierre Étienne Joseph‑Lafosse. En 2023, Patryk Bukowczan reprend la gestion du château, accompagné de Silvia et André Rapmund, qui supervisent l'entretien du jardin et l'activité touristique après une période d'abandon depuis 2021. Le parc, d'une superficie de deux hectares, accueille des espèces rares et exotiques et fait l'objet d'actions de valorisation menées par l'association Les Amis du Jardin de Bellenau. Le château lui‑même n'est pas ouvert au public, mais le parc est accessible toute l'année et les annexes ont été transformées en gîtes.

Liens externes