Château du Bois-Cornillé à Val-d'Izé en Ille-et-Vilaine

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château de style néo-gothique

Château du Bois-Cornillé

  • Château du Bois Cornille
  • 35450 Val-d'Izé
Château du Bois-Cornillé
Château du Bois-Cornillé
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Château du Bois-Cornillé
Château du Bois-Cornillé
Crédit photo : Auteur inconnu - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Période

2e moitié XVe siècle, limite XIXe siècle XXe siècle

Patrimoine classé

Le château et sa chapelle (cad. L 19) : inscription par arrêté du 29 août 1988 - Le parc, dans la limite des parcelles AE 1 à 40 et 75 à 115 compris, L1 9 à 51, avec notamment le pavillon et l'allée d'accès, l'allée de ceinture, le jardin à la française, les façades et toitures de l'orangerie et du pavillon du jardinier, l'allée de lauriers, l'étang muré, le rond-point avec ses perspectives (cad. AE 1 à 40, 75 à 115 ; L1 9 à 51) : inscription par arrêté du 24 décembre 1992

Origine et histoire du Château du Bois-Cornillé

Le château du Bois‑Cornillé, situé à Val‑d'Izé (Ille‑et‑Vilaine), est inscrit au titre des monuments historiques depuis août 1988. Reconstruit au XVe siècle par Pierre Landais, trésorier et receveur général du duché de Bretagne et grand argentier du duc François II, il ne conserve de l'époque médiévale que la tour octogonale dite Tour Goyon, en moellons de grès, sur la façade principale. Le logis, reconstruit au XVIIIe siècle, a été fortement remanié au XIXe siècle dans un style néo‑gothique décoratif par les architectes Mellet (Jules et Henri, parfois cités Jacques et Henri), notamment lors de travaux menés entre 1883 et 1887. Des restaurations antérieures sont également mentionnées, notamment une intervention par Jacques Mellet en 1861. L'ornementation néogothique domine la composition sans modifier la logique structurelle ; parmi les éléments remarquables figurent des pavillons à toits élevés, des corniches modillonnées, une tour carrée dite tour Landais ornée de mâchicoulis au nord‑est et une tourelle en encorbellement sur la façade sud. Un escalier demi‑hors‑œuvre en façade sud témoigne du manoir de la seconde moitié du XVe siècle. La chapelle, construite en 1721 et remaniée en 1903, est surmontée d'un campanile ; elle fut bénie le 29 avril 1721 par Charles‑François Billon et abrite, sous des pierres armoriées, les cœurs de plusieurs seigneurs et dames du Bois‑Cornillé. Elle a également accueilli des cérémonies familiales, comme des mariages en 1659, 1692 et 1770. À l'ouest, les anciens communs du XVIIIe siècle ont été raccourcis puis transformés en orangerie et en logement du jardinier. Le parc à l'anglaise a été dessiné au XIXe siècle par les paysagistes Denis et Eugène Bühler et par Édouard André ; il comprend le pavillon et l'allée d'accès, des allées (dont une allée de lauriers et une allée de ceinture), un jardin à la française, un rond‑point ouvrant des perspectives, un étang muré ainsi que les façades et toitures de l'orangerie et du pavillon du jardinier. Un jardin classique d'environ un demi‑hectare, jouxtant le château au nord, a été dessiné en 1902 par Édouard André pour Jacques de Kernier. La porte d'une ancienne prison, remontée dans le parc au XXe siècle, fait office de fabrique de jardin. Le domaine a appartenu à de nombreuses familles par alliances et ventes successives — Landais, de Bouillé, de Schomberg, de la Porte, Geffrard de la Motte, Goyon des Hurlières — et a été acquis au XIXe siècle par la famille de Kernier; il passa par succession à Jacques Le Cardinal de Kernier et ses descendants en sont encore propriétaires. Le château bénéficiait par ailleurs d'un droit de haute justice. Certains intérieurs conservent de riches tapisseries et le site a servi de décor, intérieur et extérieur, pour le film Complètement cramé ! adapté de Gilles Legardinier, tourné en mars‑avril 2022.

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