Origine et histoire du Château du Bousquet
Le château du Bousquet, perché sur un promontoire dominant le Lot, regroupe des constructions de plusieurs époques. Son origine remonte au XIe siècle : le donjon de cette période paraît n'avoir pas été remanié et l'édifice a été incendié à trois reprises. La légende qui fait du château une ancienne commanderie de Malte est inexacte, même si l'un des seigneurs a peut‑être été chevalier de Malte. Des vestiges attribuables aux XIIIe ou XIVe siècles subsistent, et Jean du Bousquet, anobli en 1341 et frère du cardinal Bernard du Bousquet, est parfois considéré comme le constructeur de l'édifice primitif. Une part importante du château résulte toutefois d'une reconstruction de la fin du XVe siècle, visible dans l'usage de motifs de roses et de bâtons écotés et dans des voûtes à nervures déviées ; la clé d'une des croisées d'ogives porte un écu armorié. L'intérieur conserve un escalier gothique en pierre et une salle voûtée de deux croisées d'ogives dont l'une présente une forme particulière pour permettre l'ouverture d'une porte voisine. Sur la façade ouest, l'édifice a gardé sa silhouette médiévale fortifiée, cantonnée de tours irrégulières et de tours rondes flanquant les ailes occidentales ; ces dernières, percées d'étroites fentes de tir, sont attribuées au XVIIe siècle et rapprochées des dispositifs défensifs du château de Labastide‑Marnhac. La maison du Bousquet, connue depuis Jean du Bousquet, a donné son nom à la borie et a vu se succéder plusieurs seigneurs : en 1504 Pierre du Bousquet est qualifié de seigneur d'Arcambal et du Chantre, puis Catherine du Bousquet épouse en 1528 Antoine des Lacs (ou Deslax), dont la famille conserve la seigneurie jusqu'en 1787, date à laquelle le marquis Deslax d'Arcambal, ruiné, doit vendre ses biens. Le domaine est revendu en 1804 puis en 1816, aux ancêtres des propriétaires actuels. Le château du Bousquet est inscrit au titre des monuments historiques en 1979.
