Château du Clos-Lucé en Indre-et-Loire

Château du Clos-Lucé

  • 37400 Amboise
Château du Clos-Lucé
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Château du Clos-Lucé
Crédit photo : Nadègevillain - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Période

XVe siècle

Patrimoine classé

Château (cad. BA 354) : classement par liste de 1862 et par Journal Officiel du 18 avril 1914

Origine et histoire

Situé au cœur d'Amboise, dans le Val de Loire, le château du Clos-Lucé, autrefois appelé manoir du Cloux, est un château français de la Renaissance dont l'architecture porte des traits du gothique flamboyant. Le domaine, initialement un fief rattaché au château d'Amboise, fut vendu en 1471 à Étienne le Loup, maître d'hôtel et premier huissier d'armes, conseiller du roi Louis XI et bailli d'Amboise; il redonna au Clos-Lucé son aspect actuel en aménageant une tour carrée, une galerie couverte et des ouvertures gothiques. Bâti sur des fondations gallo-romaines, le logis s'organise autour d'une tour d'angle octogonale abritant un escalier à vis, reliée à deux bâtiments en équerre et ornée d'une façade en briques roses et tuffeau caractéristique du XVe siècle. En 1490, Charles VIII acquit le Clos-Lucé et transforma la forteresse médiévale en résidence d'agrément; il fit construire un oratoire pour Anne de Bretagne, chapelle gothique décorée ensuite par des peintures attribuées aux disciples de Léonard de Vinci, dont une Annonciation, un Jugement dernier et une Vierge dite Virgo Lucis, qui aurait inspiré le nom du Clos-Lucé. Louise de Savoie, mère de François Ier, résida au château et y éleva ses enfants, parmi lesquels le futur François Ier et Marguerite de Navarre. En 1516, François Ier mit le Clos-Lucé à la disposition de Léonard de Vinci, qui y apporta ses carnets et trois tableaux aujourd'hui conservés au musée du Louvre, et y passa les trois dernières années de sa vie. Nommé Premier peintre, ingénieur et architecte du roi et bénéficiaire d'une pension, Léonard participa à la vie de la cour d'Amboise et travailla à des projets variés : organisation de fêtes, plans pour Romorantin, esquisse de l'escalier à double révolution de Chambord et études hydrauliques visant à relier le Val de Loire au Lyonnais. Il organisa au Clos-Lucé des fêtes spectaculaires, dont celle du 19 juin 1518, qui mettait en scène une machinerie évoquant la course des astres; ses contemporains rapportent l'éclat et l'originalité de ces représentations. Léonard de Vinci mourut au Clos-Lucé le 2 mai 1519 et légua ses manuscrits et carnets à son disciple Francesco Melzi. Après sa mort, le domaine connut plusieurs propriétaires et aménagements : Philibert Babou de La Bourdaisière et son épouse y résidèrent à partir de 1523, Michel de Gast en fut propriétaire en 1583, puis le château entra dans la famille d'Amboise en 1632 et y resta jusqu'en 1832. De nombreux intérieurs furent transformés au XVIIIe siècle avec de nouvelles boiseries, cheminées et réaménagements des jardins; le monument a fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques dès la liste de 1862. La famille Saint Bris est propriétaire depuis le milieu du XIXe siècle; Hubert Saint Bris ouvrit le château au public en 1954 et François Saint Bris en assure aujourd'hui la direction. Des interventions contemporaines ont modifié des espaces pour l'accueil des visiteurs, suscitant parfois des controverses, en particulier lors de restaurations réalisées en 2017. Le Clos-Lucé s'étend sur un parc de sept hectares traversé par l'Amasse; sa façade en briques roses et tuffeau a peu changé depuis la Renaissance et un ancien chemin de ronde subsiste. La visite présente des pièces reconstituées aux XXe et XXIe siècles pour suggérer l'atmosphère du XVIe siècle — la chambre de Léonard, la chambre de Marguerite de Navarre, la grande salle, la cuisine et un atelier imaginaire où figure un cheval sculpté par Cyril de La Patellière — sans que l'on dispose de descriptions précises des aménagements occupés par Léonard. Quarante maquettes réalisées par IBM d'après les dessins de Léonard, accompagnées d'animations 3D, exposent dans le sous-sol le fonctionnement de ses inventions. Le parc conserve un pigeonnier du XVe siècle construit par Estienne le Loup, autrefois pourvu d'un millier de niches, et présente depuis 2003 un parcours culturel avec bornes sonores, machines géantes inspirées des croquis de Léonard, un jardin consacré à ses travaux botaniques et un pont à deux niveaux tiré d'un de ses dessins. En 2011 la chambre où mourut Léonard et la chambre de Marguerite de Navarre ont été restaurées et décorées avec des meubles et objets d'époque d'origines diverses. En 2021, deux nouvelles galeries consacrées à l'architecture et à la peinture de Léonard ont été ouvertes dans un bâtiment réhabilité de 500 m2, incluant un espace multimédia permettant de survoler en 3D le palais royal de Romorantin et d'explorer les machines volantes. Le Clos-Lucé est aussi présent dans la culture populaire, évoqué notamment dans une bande dessinée et son adaptation en roman jeunesse, et il a servi de lieu de tournage pour l'émission Secrets d'Histoire diffusée en 2019.

Liens externes