Château du Gô dans le Tarn

Château du Gô

  • 81000 Albi
Château du Gô
Château du Gô
Château du Gô
Château du Gô
Crédit photo : F@M - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Période

XVIe siècle, XVIIe siècle

Patrimoine classé

Façades et toitures, y compris le portail d'entrée ; cheminée de brique du grand salon au rez-de-chaussée (cad. EZ 26) : inscription par arrêté du 11 juillet 1984

Origine et histoire

Le château du Gô est situé à Albi, dans le Tarn, sur la presqu'île formée par un méandre du Tarn appelée boucle du Gô. Le toponyme vient de l'occitan « ga », signifiant gué, et est attesté dans les archives depuis 1350. Le hameau du Gô apparaît dès le XIVe siècle et appartenait à l'origine à l'évêque d'Albi, Peytavin de Montesquiou en 1339. Divers évêques, notamment Louis Ier d'Amboise puis Louis II d'Amboise, sont encore mentionnés comme propriétaires dans les archives. Lors des guerres de Religion au XVIe siècle, l'une des habitations du hameau fut fortifiée; l'escalier en bois en est le dernier vestige. Transformée à l'origine en métairie, la propriété fut achetée en 1613 par Claude de Galaup, membre d'une famille bourgeoise d'Albi, qui aménagea la métairie en petite résidence secondaire. Jean-François de Galaup, plus connu sous le nom de Lapérouse, y naquit le 23 août 1741; il était le fils de Victor-Joseph de Galaup et de Marguerite de Rességuier. Lapérouse utilisa ses émoluments d'officier de marine pour racheter la totalité de la presqu'île du Gô, qu'il légua à ses sœurs à sa mort. Les héritiers de la famille de Galaup ont longtemps conservé la propriété. Récemment racheté, le domaine a fait l'objet de travaux de restauration et de réaménagement pour être transformé en chambres d'hôtes. Le château est un édifice en briques, élevé dans la tradition de la Renaissance et organisé selon un plan en U autour d'une cour centrale ouverte au nord. Il se compose de trois ailes: la plus ancienne, au sud, renferme un escalier à vis; l'aile est date du XVIIe siècle et l'aile ouest du XIXe siècle, cette dernière présentant une architecture à galets. La cour est fermée par un mur percé d'une porte cochère. Les ouvertures comprennent des fenêtres à croisées de meneaux et certaines portes sont couronnées d'arcs en accolade. À l'intérieur, le salon du rez-de-chaussée a conservé sa cheminée et un plafond à la française. Sur le domaine se trouve aussi un nymphée dont la source demeure mystérieuse. Le château du Gô est inscrit au titre des monuments historiques par arrêté du 11 juillet 1984.

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