Château du Gua à Lescout dans le Tarn

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château

Château du Gua

  • Le village
  • 81110 Lescout
Château du Gua
Château du Gua
Château du Gua
Château du Gua
Crédit photo : Aristoi - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Période

XVIIe siècle

Patrimoine classé

Façades et toitures ; cheminée Louis XIV et cheminée Empire (cad. A 396) : inscription par arrêté du 7 septembre 1978

Origine et histoire du Château du Gua

Le château du Gua, situé à Lescout dans le Tarn, est un ancien château-fort remanié inscrit partiellement aux monuments historiques par arrêté du 7 septembre 1978. Un premier château, mentionné pour la première fois par un seigneur nommé Arnaud, sire du Gua et vassal des Trencavel, paraît avoir été édifié vers 1200, bien qu'il ne soit attesté qu'en 1431 et appartînt alors à la famille du Puy. Pendant les guerres de Religion, le château, tenu par un seigneur catholique, fut pris, pillé et incendié par des soldats huguenots en 1574. La reconstruction de l'édifice actuel aurait eu lieu entre 1619 et 1645, cette dernière date figurant sur une pierre de taille, et les travaux sont attribués à l'architecte Isaac Rouch, adjoint de Pierre-Paul Riquet. Au début du XVIIIe siècle, Timoléon de Bonnemain, conseiller au parlement de Toulouse, hérita du domaine par son mariage avec Marie-Thérèse de Ménard-Villemur ; il fit entreprendre une reconstruction à partir de 1728 qui s'acheva trois ans plus tard. Son fils conserva la propriété pendant la Révolution, puis les descendants vendirent le château en 1860 à Félix Carrade, dont la famille en fut propriétaire jusqu'à une date récente avant que la commune n'en prenne possession.
Édifié près du Sor, à l'emplacement d'un gué, l'ensemble se présente en brique foraine et grès, dans un style Louis XIII de type classique : un logis principal de plain-pied, comparable à une chartreuse, enferme avec deux ailes plus basses une cour rectangulaire dont le quatrième côté est fermé par un mur bas surmonté d'une grille et ouvert sur la route par un portail. La façade est rythmée par une rangée d'oculi au-dessus des fenêtres et une porte est ornée d'un arc en pierre décoré de boules. À l'intérieur, la distribution en enfilade remonte au XVIIe siècle, hormis un grand salon qui avait été subdivisé en trois pièces avant la Révolution ; les anciens plafonds à la française ont disparu au XIXe siècle, mais subsistent deux cheminées, l'une de style Louis XIV et l'autre d'époque Empire.

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