Château du Petit Perron à Pierre-Bénite dans le Rhône

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château de style Renaissance

Château du Petit Perron

  • 89 Rue Voltaire
  • 69310 Pierre-Bénite
Château du Petit Perron
Château du Petit Perron
Château du Petit Perron
Château du Petit Perron
Château du Petit Perron
Château du Petit Perron
Château du Petit Perron
Château du Petit Perron
Château du Petit Perron
Château du Petit Perron
Crédit photo : PHILDIC - Sous licence Creative Commons
Propriété privée ; propriété d'un établissement public départemental

Période

XVIe siècle

Patrimoine classé

Le domaine en totalité, murs de clôture et jardin compris (cad. AE 118, 139) : inscription par arrêté du 25 septembre 2006

Origine et histoire du Château du Petit Perron

Le domaine du Petit Perron, parfois appelé maison des champs des Gondi, se situe sur la commune d’Oullins–Pierre-Bénite, dans la métropole de Lyon, et se trouve en contrebas du château du Grand Perron avec lequel il partagea une histoire commune jusqu'en 1609. Longtemps considéré comme dépendance du Grand Perron, ce lien n'est pas confirmé par des travaux universitaires récents. L'existence de biens au Perron est attestée dès la fin du XIIe siècle, et le lieu apparaît sous la dénomination de « grange » en 1220. Après l'achat du domaine par Antoine Gondi au début du XVIe siècle, une maison des champs est constituée en reliant plusieurs bâtiments et en aménageant des jardins en terrasses offrant de larges perspectives sur la vallée du Rhône. Le Petit Perron est détaché du domaine et nommé pour la première fois lors de sa vente à Guillaume de Balmes en 1609. La chronologie des propriétaires est bien documentée à partir du début du XVIIe siècle et se poursuit jusqu'à Jean-Jacques Renaud, qui acquiert le domaine en 1980 et lance des travaux de restauration pendant lesquels des peintures sont découvertes dans l'aile sud ; au XXe siècle, la propriété avait connu plusieurs ventes et une division en logements.

Le bâti principal, de style toscan et de facture Renaissance, comprend trois corps disposés en U autour d'une cour close ; un pavillon carré, isolé par une seconde cour, occupe l'angle nord-est et une chapelle a été adossée à la façade sud en 1748. La façade est, qui constitue la face principale, présente trois niveaux de galeries : sept arcades au rez-de-chaussée et deux niveaux supérieurs comportant chacun huit travées, la balustrade en fonte de la galerie supérieure ayant sans doute été restaurée au XIXe siècle. La façade ouest, qui donne sur la cour intérieure, est également structurée en trois niveaux de loggias à deux arcades en anse de panier reliées par un escalier en vis ; les deux façades sont comparables par la forme des colonnes et les matériaux employés. Un escalier extérieur en arrondi, entre la façade est et le mur d'enceinte le long de la rue Voltaire, donne accès à la galerie du premier étage.

Au rez-de-chaussée de l'aile est subsiste une cheminée monumentale qui signale l'emplacement ancien d'une cuisine ; la demeure conserve par ailleurs des plafonds à la française, des décors peints et d'autres cheminées, dont l'une porte des armoiries difficilement lisibles et susceptibles d'appartenir aux familles Camus ou Regnauld. Des vestiges d'éléments fortifiés et les traces de tours montrent que le domaine a été pourvu de défenses à la fin du XVIe siècle. L'étude historique du CRBA de 2011 et des analyses dendrochronologiques ont fourni des indications sur certaines pièces de bois, résultats qui doivent toutefois être considérés avec réserve.

Les jardins occupent les parties orientales et méridionales du parc et s'organisent en deux terrasses reliées par des escaliers de pierre toujours en place ; ils ouvrent des perspectives à l'est sur la vallée du Rhône et, par temps clair, jusqu'au Mont Blanc, au sud sur les collines d'Irigny et à l'ouest jusqu'au Mont Pilat, conformément à la tradition toscane des « beaux points de vue ». Le domaine, y compris les murs de clôture et les jardins, a fait l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques le 25 septembre 2006, après une première inscription partielle concernant l'escalier intérieur en 1926. Une croix de pierre proche du Petit Perron, déplacée lors de travaux de fermeture de la rue Voltaire, est parfois à tort présentée comme la croix de bornage du fief ; les actes anciens précisent toutefois l'emplacement de la croix qui marquait la limite des juridictions entre le Perron et Saint-Genis-Laval. Le château est accessible au public sur demande et à l'occasion de manifestations.

Liens externes