Château du Plessis à Blanzy en Saône-et-Loire

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château Médiéval et Renaissance

Château du Plessis à Blanzy

  • Le Plessis
  • 71450 Blanzy
Château du Plessis à Blanzy
Château du Plessis à Blanzy
Château du Plessis à Blanzy
Crédit photo : Tomeko - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Période

XVIIIe siècle

Patrimoine classé

Jardin et château (cad. D 212, 215 à 219) : inscription par arrêté du 29 juin 1993

Origine et histoire du Château du Plessis

Le château du Plessis, situé à Blanzy en Saône-et-Loire, s'élève sur un rebord de terrasse dominant l'étang du Plessis. Habité et non ouvert au public, il est inscrit au titre des monuments historiques depuis juin 1993. D'origine médiévale, il aurait été construit au XIIIe siècle et formait alors une enceinte fortifiée dotée d'un pont-levis et d'une tour-porche. La tour carrée de la Madeleine, la plus ancienne du site, remonte au XIVe siècle ; une tourelle octogonale y a été ajoutée au XIXe siècle. Restauré au XVIIIe siècle, l'ensemble a été largement remanié à partir du XIXe siècle, avec des apports néo-gothiques entre 1872 et 1906, inspirés par Viollet-le-Duc. Le château constitue un corps de bâtiments mesurant environ 47 m sur 43 m, organisés autour d'une cour rectangulaire ; le corps de logis et les trois terrasses datent des travaux menés par Blaise Quarré vers 1750, qui fit également combler les fossés et transférer l'entrée du sud-ouest au nord-est. La notice le décrit comme profondément transformé à la fin du XIXe et au début du XXe siècle. La première mention connue du château figure dans un acte de 1279 relatif à la succession du duc Hugues IV de Bourgogne. En 1348, Barthélemy de Champrond le vend à Girard Damas ; en 1433 il est récupéré par le duc de Bourgogne puis attribué à Nicolas Rolin, et en 1479 il revient à Jean Ier de Lévis, dont la famille le conserve jusqu'en 1738 — les armes des Lévis sont visibles sur une porte. En 1738 il passe aux Quarré ; Blaise Quarré entreprend des travaux à partir de 1744 qui le mettent en difficulté financière, et en 1770 il vend le domaine à Jean-Pierre Ier Delglas, marquis de la Tour du Bost. En 1815, par le mariage de Catherine Delglas avec le marquis de Beauregard de Barbentane, le château entre dans la famille des marquis de Barbentane, qui le possède depuis. Parmi les faits d'histoire locale, le comte de Barbentane a cédé environ soixante hectares pour la création de la commune de Montceau-les-Mines en 1856. Pendant la Seconde Guerre mondiale, le château a servi d'asile : en 1943 Lucie Aubrac, dont les parents avaient été employés au château, utilisa plus tard le pseudonyme Guillaine de Barbentane pour tromper Klaus Barbie et contribuer à la libération de son mari Raymond Aubrac à Lyon, et en 1944 le bâtiment accueillit une quinzaine de pensionnaires et leurs professeurs après la fermeture du Petit-Collège d'Avon, parmi lesquels se trouvait le futur cinéaste Louis Malle, qui s'en inspira pour son film Au revoir les enfants. Les principales sources consultées comprennent notamment des travaux de Léon Laroche et d'Hervé Mouillebouche sur le Plessis et l'habitat fortifié en Bourgogne.

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