Château du Pouyaud à Dignac en Charente

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château

Château du Pouyaud

  • Le Pouyaud
  • 16410 Dignac
Château du Pouyaud
Château du Pouyaud
Château du Pouyaud
Crédit photo : Rosier - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Période

XVe siècle, XVIe siècle, XVIIe siècle, XVIIIe siècle

Patrimoine classé

Façades et toitures (à l'exclusion des ailes en retour) (cad. F 697p) : inscription par arrêté du 9 juin 1966

Origine et histoire du Château du Pouyaud

Le château du Pouyaud, situé sur la commune de Dignac en Charente à une vingtaine de kilomètres au sud-est d’Angoulême, occupe un point culminant du secteur. Le fief du Pouyaud, appelé aussi des Poyaux, passa au milieu du XVe siècle par mariage de la famille Fougières à celle de Prévost de Touchimbert ; il relevait du baron de Villebois, Guy de Mareuil, qui en reçut un dénombrement en 1481. La tour fut reconstruite en 1520. Au XVIIe siècle, le corps de logis fut reconstruit et pourvu d’un étage supplémentaire, puis une aile fut ajoutée au XVIIIe siècle. En 1665, le domaine appartenait à Jeanne de Lespinay, veuve de Charles de Galard de Béarn, seigneur de Mirande et du Pouyaud ; elle se remaria avec Joseph de Raymond. Leur fils Louis de Galard de Béarn hérita du domaine, qui resta dans la famille jusqu’à la Révolution. En 1902 le château appartenait à la famille de Juglart de Lardinie, puis à la famille Grassal en 1914 ; après plusieurs ventes, les Buraud l’acquirent dans les années 1960 et l’ont restauré. Le château, ses façades et sa toiture ont été inscrits au titre des monuments historiques le 9 juin 1966. L’ensemble des bâtiments regroupe des constructions du XVe au XVIIIe siècle et s’organise en fer à cheval. L’élément central côté cour est un donjon carré du XVIe siècle, haut de 14 mètres, composé de deux étages voûtés, orné de mâchicoulis et surmonté d’une fine tourelle ; sa base abrite une chapelle dont la voûte repose sur des nervures. Accolés au donjon, un pavillon de plan carré surmonté d’un toit en ardoise à la Mansart et le corps de logis présentent la physionomie des XVIIe et XVIIIe siècles : la façade intérieure est percée de fenêtres à petits-bois et d’une porte aux sculptures moulurées, surmontée d’un fronton curviligne reposant sur deux pilastres cannelés engagés. On relève également, à l’angle nord‑ouest du bâtiment en retour, les vestiges d’une porte du XVe siècle accompagnée d’une échauguette d’angle. Le château est une propriété privée et n’est pas ouvert à la visite.

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