Château du Rivau à Lémeré en Indre-et-Loire

Patrimoine classé Patrimoine défensif Château de la Loire Château Médiéval et Renaissance

Château du Rivau

  • 9 Rue du Château
  • 37120 Lémeré
Château du Rivau
Château du Rivau
Château du Rivau
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Château du Rivau
Château du Rivau
Crédit photo : Manfred Heyde - Sous licence Creative Commons
Propriété d'une société privée

Période

XIIIe siècle, XIVe siècle, milieu XVe siècle, XVIe siècle

Patrimoine classé

Château : classement par arrêté du 10 juillet 1918 - Façades et toitures des bâtiments de la ferme du Rivau (anciens communs du château) , à l'exception des écuries classées (cad. B 119) : inscription par arrêté du 15 février 1988 - Eléments du XVIe et du XVIIe siècles faisant partie des anciens communs, comprenant le bâtiment en L des anciennes écuries et le portail d'entrée (cad. B 119) : classement par arrêté du 9 août 1999

Origine et histoire du Château du Rivau

Le château du Rivau domine la vallée de la Veude sur une colline en Touraine, commune de Lémeré, Indre‑et‑Loire. Ses premières fondations remontent au XIIIe siècle ; il fut bâti aux XIIIe et XIVe siècles puis reconstruit d’un seul jet dans les années 1450 pour Pierre de Beauvau. Classé monument historique dès juillet 1918 pour le château, il bénéficie aussi de protections pour les communs (août 1999) et la ferme (inscription de février 1988) et conjugue architecture médiévale, Renaissance et art contemporain. Le plan quadrangulaire d’origine subsiste avec des bâtiments disposés en U autour d’une cour, trois tours d’angle, un donjon, des douves et un pont‑levis en fonctionnement. L’aile ouest abrite les écuries tandis que l’aile est contient une grange datée du XVIIIe siècle ; les communs au sud datent du XVIe siècle. Les anciennes écuries voûtées en pierre, organisées en L, comportaient des mangeoires en pierre de taille et pouvaient loger une trentaine de chevaux, l’étage servant de stockage et d’habitat pour les palefreniers. Ces écuries, inspirées de la Seconde Renaissance et peut‑être proches du travail de Philibert Delorme, montrent un traitement architectural novateur : percements superposés reliés par des bandeaux, voûtes en berceau en tuffeau et tourelle d’escalier sur trompe. La cour conserve une fontaine du XVIIe siècle, composée d’un bassin octogonal et d’un massif rectangulaire couronné d’un décor sculpté. Le Rivau connut une longue histoire sous l’influence de la famille de Beauvau, qui fit fortifier et aménager la demeure et y fit construire des écuries monumentales au XVIe siècle. René, Gabriel et Jacques de Beauvau, parmi d’autres, laissèrent leur empreinte sur la seigneurie, qui changea ensuite de propriétaires et connut un déclin au XIXe siècle. Au XVe siècle, Jeanne d’Arc, attirée par la réputation des chevaux du Rivau, s’y serait rendue en 1429 pour s’approvisionner en montures avant le siège d’Orléans. Au XXe siècle le château et ses dépendances furent séparés et dégradés : communs vendus en 1911, mur ajouté entre château et dépendances, douve partiellement comblée et usages agricoles modifiant les accès. Classé en 1918, le château a été acquis en 1992 par Patricia et Éric Laigneau, qui ont engagé une vaste restauration et ouvert le site au public en 2000. Les travaux de restauration ont été importants : plus de 5 000 m2 de toitures remplacées, 73 m3 de chêne mobilisés pour la charpente et 148 fenêtres refaites à l’identique. Ces campagnes ont reçu plusieurs distinctions, dont le grand prix de la French Heritage Society en 1996 et le grand prix de La Demeure historique en 2001. À l’intérieur, le Rivau mêle atmosphère médiévale et confort Renaissance : le grand logis, vaste salle d’armes et de banquet, servait aussi de lieu de justice seigneuriale et présente une collection de trophées et d’objets de chasse. Le cabinet de travail, voûté de type Plantagenêt, expose meubles et coffres des XVe, XVIe et XVIIIe siècles, tandis que la salle du festin conserve une fresque de plafond représentant le banquet de Balthazar et des décors de vigne inspirés de la Renaissance. Le salon des dames, avec ses coussièges près des fenêtres, et la salle Jeanne‑d’Arc, remaniée au XIXe siècle, complètent les espaces décorés selon les traditions anciennes. Les communs, retrouvant leur cohérence grâce aux restaurations, comprennent la grange dîmière et le pressoir, témoins de l’organisation agricole du domaine. Les jardins, créés et développés depuis 1992, forment un ensemble labellisé « Jardin remarquable » composé de quatorze jardins thématiques évoquant contes et légendes, des parterres de lavandes au potager de Gargantua, au jardin du Petit Poucet, à la forêt enchantée et au labyrinthe d’Alice. Ces jardins accueillent une collection de plus de 400 rosiers contemporains et anciens et présentent des plantes rares ; le potager conserve plus de 43 variétés de courges et de nombreuses variétés de choux. Le potager de Gargantua, imaginé par Patricia Laigneau, met en scène légumes à croissance exceptionnelle sur des plessis de châtaignier et conserve des crinolines de vignes anciennes menées en échalas. Le Rivau abrite également un musée à ciel ouvert d’art contemporain : plusieurs artistes ont été invités à créer des œuvres pérennes dans les jardins, parmi lesquels Fabien Verschaere, Cat Loray, Jérôme Basserode, Jean‑Luc Bichaud, Frans Krajcberg et Philippe Ramette, avec des pièces telles que Pot rouge de Jean‑Pierre Raynaud ou Piercing de Philippe Ramette. Depuis son ouverture au public, le château accueille expositions temporaires et événements culturels, ainsi que des manifestations régulières comme les Rendez‑vous aux jardins, la Fête de la Citrouille, des joutes équestres, des nocturnes et des ventes caritatives de vin. Le Rivau est évoqué en littérature par Rabelais dans Gargantua et a été célébré par Maurice Genevoix pour sa « puissance et sa grâce ».

Devenir actuel

Aujourd'hui, Le Rivau combine des élements de l'architecture médiévale, l'architecture de la Renaissance, et l'art contemporain.

Liens externes

Conditions de visite

  • Conditions de visite : Ouvert toute l'année
  • Période d'ouverture : Horaires, jours et tarifs sur le site du château ci-dessus.