Période
XVIIe siècle, 2e moitié XVIIIe siècle
Patrimoine classé
"Façades et toitures du château (cad. B 66) : classement par arrêté du 16 mai 1979 - Façades et toitures des communs, à savoir : dans la cour d'honneur, le pavillon à l'angle nord-est ; dans la cour des communs, l'orangerie, la maison de gardien datée de 1678 et le bâtiment des anciennes écuries dit "la Grande Castille" ; grille d'entrée et ses piliers (cad. B 66, lieudit Le Tertre) : inscription par arrêté du 5 février 1997 Parc avec l'ensemble de ses aménagements paysagers comprenant notamment : les deux avenues d'accès ; les jardins potager et fruitier ; l'ensemble des allées ; la terrasse bordée de tilleuls ; les fabriques en totalité : le temple du philosophe et la tourelle ; la rivière sèche et son pont en briques ; la source et l'arche qui la surplombe avec ses trois rochers ; le bois sacré ; l'étang et le bélier hydraulique ; le "plat à barbe" et son mur semi-circulaire surmonté de vases Médicis ; le cadran solaire et l'urne ; les statues : "Flore", "Diane", Sanglier (cad. Sérigny B 68, 69, 73, 74, lieudit Le Tertre, 71, lieudit La Grouas, 72, 94, lieudit Château du Tertre ; ZM 3, lieudit La Vallée ; ZN 3, lieudit Le Tertre ; Saint-Martin-du-Vieux-Bellême B 74, lieudit Grouas des Peignées, 180, lieudit Le Sablon ) : classement par arrêté du 3 mars 1997"
Origine et histoire du Château du Tertre
Le château du Tertre est une gentilhommière de style Louis XIII élevée au XVIIe siècle, située principalement sur l'ancien territoire de Sérigny, aujourd'hui Belforêt-en-Perche, et en partie sur celui de Saint-Martin-du-Vieux-Bellême, dans l'Orne, au cœur du parc naturel régional du Perche. Construit à la demande de Gilles Bry de La Clergerie, président au Parlement de Paris et historien du Perche, son parc fut aménagé au XVIIe siècle et l'édifice agrandi sous l'Empire par le comte André-Joseph Abrial. Parmi ses propriétaires figurent Gilles Bry de La Clergerie, André-Joseph Abrial, André-Pierre-Étienne Abrial, des membres de la famille Foucault et enfin Roger Martin du Gard, qui découvrit la propriété en 1906, la fréquenta, s'y installa en 1925 et y demeura jusqu'à sa mort. L'écrivain y reçut de nombreuses personnalités liées à la création de la NRF et de la maison Gallimard. La bibliothèque et le cabinet de travail de Roger Martin du Gard conservent l'agencement et les photographies de son entourage tels qu'ils étaient à sa disparition, préservés par sa fille et sa petite-fille. Le corps principal du logis, construit en brique et pierre, est un bâtiment d'un seul niveau sur rez-de-chaussée, cantonné de tourelles en encorbellement et couvert en ardoise sur combles, présentant une ordonnance Louis XIII. La cour carrée est flanquée de deux pavillons tuillés du XVIIe siècle et son centre accueille une sculpture en acier de Pierre Tual, La Table du poète (1984). Côté parc, deux ailes latérales en pierre prolongent le logis d'origine et une terrasse en pierre, ajoutée au XIXe siècle sur la façade orientée au midi, dessert les pièces du rez-de-chaussée. Le parc de neuf hectares, labellisé jardin remarquable et inscrit aux monuments historiques, associe parterres, massifs boisés, prés et sources. Aménagé par le comte Abrial comme lieu d'initiation maçonnique, il fut remodelé en 1800 en jardin à l'anglaise. Roger Martin du Gard y ouvrit des perspectives sur Bellême en 1926 et fit aménager un bassin avec une fontaine ornée d'une statue de Flore à l'antique; des sculptures modernes y ont été ajoutées, notamment Sapho de Marc Vellay (2003) et La femme qui marchait sur l'eau (2010). Le parc présente également une statue en pierre de Diane chasseresse, la fabrique dite du Philosophe — une petite tourelle d'angle sur une grotte artificielle — ainsi que des citernes, des serres et trois jardins potagers et floraux. À l'extrémité de la propriété, un étang alimenté par la fontaine des Peignées, aménagé avec rochers et bassins de pisciculture, complète les aménagements; Roger Martin du Gard fit installer en contrebas un bélier hydraulique qui alimente le château en eau. L'Association des Amis du Tertre, créée en 1996, œuvre à perpétuer la vocation culturelle souhaitée par l'écrivain. Les façades et toitures du château sont classées au titre des monuments historiques par arrêté du 16 mai 1979. Les façades et toitures des communs — notamment le pavillon à l'angle nord-est, l'orangerie, la maison de gardien datée de 1678 et le bâtiment des anciennes écuries dit « la Grande Castille » — ainsi que la grille d'entrée et ses piliers ont été inscrits par arrêté du 5 février 1997. Le parc et l'ensemble de ses aménagements paysagers, comprenant avenues d'accès, jardins potager et fruitier, allées, terrasse bordée de tilleuls, fabriques (temple du Philosophe et tourelle), rivière sèche et son pont en briques, source et arche avec ses trois rochers, bois sacré, étang, bélier hydraulique, « plat à barbe » et son mur semi-circulaire surmonté de vases Médicis, cadran solaire, urne et plusieurs statues dont Flore, Diane et un sanglier, sont classés par arrêté du 3 mars 1997. Propriété privée, le parc est accessible librement et la visite de l'intérieur se fait sur rendez-vous.
