Château du Tertre à Tronville-en-Barrois dans la Meuse

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château

Château du Tertre à Tronville-en-Barrois

  • 1 Rue du Bouvret
  • 55310 Tronville-en-Barrois
Crédit photo : Ketounette - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

2e quart XVIIIe siècle

Patrimoine classé

Ancien château en totalité, ainsi que les façades et les toitures de ses dépendances (cad. AD 106, 107) : inscription par arrêté du 7 avril 1998

Origine et histoire du Château du Tertre

Au milieu du XVIIIe siècle, Dom Calmet notait que le roi Stanislas était seigneur d'une partie du comté de Ligny et que M. du Tertre possédait l'autre, chacun y ayant alors un château. François Vyart, conseiller et avocat général à la Chambre des Comptes de Bar, devenu conseiller d'État et procureur général à Bar, obtint l'érection de Tronville en baronnie par le duc Léopold les 26 et 27 décembre 1721. Sa fille Thérèse épousa vers 1720 Charles du Tertre, conseiller au Parlement de Metz, et c'est vraisemblablement à l'initiative de ce dernier, alors âgé de 39 ans, que le château actuel fut élevé en 1732, date portée au fronton. Thérèse Vyart survécut jusqu'en 1782 ; leur fils Antoine-Louis disparut en 1789, et le château passa ensuite à Jean-Baptiste-Nicolas-Louis du Tertre, émigré en 1790 et décédé à Port-au-Prince en 1796. Vendu comme bien national en 1795, l'édifice fut racheté par la commune le 20 février 1859 et transformé successivement en presbytère, en perception, avant d'accueillir la mairie le 2 novembre 1983. Le château s'ouvre sur une cour jadis bordée d'une entrée monumentale dont subsiste un pavillon ; le corps principal est rectangulaire, d'un seul niveau, couvert d'une haute toiture d'ardoises à croupes. La façade principale, orientée au nord-est et bâtie en pierre de taille, est percée de quatre hautes fenêtres à linteau en arc segmentaire et présente un avant-corps central à fronton triangulaire comportant trois baies en plein cintre, précédé d'un escalier à deux volées latérales. Elle est animée par des pilastres d'ordre toscan soutenant un entablement bombé, des agrafes en mascaron à têtes féminines aux baies et la date "1732" en petits chiffres espacés. Les autres façades, en moellons crépis, sont traitées plus sobrement et, sur la cour au nord-ouest, un corps de dépendances de deux niveaux prolonge le logis avec des fenêtres rectangulaires. À l'intérieur, trois pièces ont conservé leur caractère et occupent les deux tiers de la superficie du rez-de-chaussée : le vestibule central, dallé de blanc avec bouchons noirs, lambrissé et coiffé d'un plafond orné de neuf panneaux peints par Louis Yard ; le salon contigu lambrissé, pourvu d'une cheminée et d'un grand panneau peint du même auteur ; et la salle à manger lambrissée de panneaux rectangulaires, dotée d'une cheminée du début du XIXe siècle. Dix toiles et une fontaine en faïence armoriée ont été classées au titre des objets le 28 mars 1980.

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