Origine et histoire du Château du Verger
Le château du Verger-au-Coq se situe à Saint-Germain-sur-Ille, au centre du département d'Ille-et-Vilaine, au sud-est du bourg. Il s'inscrit dans un parc à l'anglaise et présente un plan allongé composé de trois corps alignés de hauteurs différentes, dont la chapelle. Le logis comprend deux corps principaux : un corps central daté de 1737, qui porte sous le fronton de la porte cette date et présente les caractères des demeures des parlementaires rennais, et un pavillon droit probablement du XVIIe siècle, avec des adjonctions des XVIIIe ou XIXe siècles. Les parties les plus anciennes semblent être la chapelle et le corps opposé, attribués au XVIIe siècle. La chapelle conserve un retable en marbre et tuffeau du XVIIe siècle, sans doute issu de l'atelier lavallois de Corbineau ; ce retable est classé au titre des objets mobiliers et protégé au titre des monuments historiques. La cour est limitée à l'est par l'aile des dépendances ; un porche ouvre sur une cour des dépendances fermée sur trois côtés. On relève une porte sur la façade sud et la porte de la chapelle parmi les éléments architecturaux signalés.
Au XIVe et au XVe siècle, le domaine appartenait aux Le Coq, puis il passa aux Thierry, seigneurs du Bois Orcant, au milieu du XVIe siècle : en 1552 les Thierry succédèrent par alliance aux Le Coq. Cette famille bourgeoise occupait alors des charges élevées dans le duché de Bretagne ; François Thierry fut gouverneur de la ville de Rennes. Au début du XVIIe siècle, le château était la propriété de Claude de Marboeuf, président du Parlement de Bretagne, qui en fit une résidence de campagne d'homme de robe. Le corps central fut édifié par Pierre Marot, comte de la Garaye, en 1737.
La propriété passa plus tard à la famille du général Georges Boulanger : selon la source, son grand-père l'avait acheté sous la Révolution ; une autre indication précise qu'en 1796 l'arrière-grand-père, commerçant à Rennes, acquit le château vendu comme bien national. Le général Boulanger a habité le Verger-au-Coq au XIXe siècle. En 1849, madame Clotilde Olympe Lesage de la Villebrune, veuve du marquis de Breuilpont, devint propriétaire ; sa descendance, la famille de Coniac, occupe encore le château. Le château est inscrit au titre des monuments historiques depuis le 29 août 1988.