Origine et histoire du Château du Vieux Moulin
Le château dit du Vieux‑Moulin est situé à Vielmanay, dans la Nièvre, au creux d’un vallon boisé parcouru par un petit affluent de la Loire. Il s’agit d’une ancienne maison forte entourée de douves, qui assurait la protection de l’abbaye de Bellary. On y conserve la tour massive du nord‑est, la base de la tour du sud‑ouest, une partie de la tour carrée d’entrée et les douves. La tour nord‑est est couronnée de mâchicoulis et d’un chemin de ronde; ses murs conservent deux canonnières d’origine auxquelles des archères ont été aménagées ultérieurement. Le château est bâti sur une plate‑forme rectangulaire de 35 m de long sur 25 m, entourée de fossés larges de 20 à 25 m. La cour intérieure donne accès à un grand corps de logis d’un étage, édifié sur des caves voûtées d’origine et installé entre les deux tours rondes. La façade est flanquée en son milieu d’une tour hexagonale coiffée d’une toiture polygonale et abritant un escalier à vis. Au XVIIe siècle, des fenêtres ont été percées dans les deux façades et deux pavillons rectangulaires ont été édifiés de part et d’autre du porche, sur les bases des constructions de l’enceinte du XIIIe siècle. La seigneurie de Vieux‑Moulin, relevant de Châteauneuf‑Val‑de‑Bargis, appartenait au seigneur de Champlemy. La guerre de Cent Ans a en partie ruiné la maison forte, qui fut reconstruite à la Renaissance par Guillaume de Marafin. Théodore de Bèze, dont la famille tenait fief dans le Donziois, résidait souvent à Vieux‑Moulin où il retrouvait l’ancien archidiacre de Decize; fils d’un bailli de Vézelay, il avait été élevé dans les principes de la religion catholique sous l’influence de son oncle Nicolas, abbé de Cervon puis archidiacre d’Étampes. Le château fait l’objet d’une inscription partielle au titre des monuments historiques par arrêté du 15 octobre 1971.