Origine et histoire du Château du Vivier des Landes
Le château du Vivier des Landes se situe à Courcelles-de-Touraine, en Indre-et-Loire. Son noyau remonte au XVe siècle, mais l’édifice a été profondément modifié et agrandi au XIXe siècle, donnant à l’ensemble une silhouette néo-gothique. En 1815, le noble anglais Sir Thomas Stanhope Holland acquiert la propriété et utilise des pierres du château de Vaujours pour ses remaniements ; il fait élever deux grosses tours méridionales, aménage un grand salon et construit des écuries entre deux ailes, l’une abritant une chapelle, l’autre un bâtiment destiné au brassage de la bière. À partir de 1834, le comte et la comtesse de Brissac poursuivent les travaux : ils ajoutent deux tours au nord, restaurent la chapelle et réaménagent écuries et brasserie, transformée par la suite en salon de musique. Les transformations conduites entre 1815 et 1852 ont fait passer le plan initial, décrit en 1810 comme un ensemble à trois tours entouré de douves, à une composition d’un seul tenant flanquée de sept tours. Le parti néo-gothique se manifeste notamment par des tours cylindriques à plusieurs niveaux, de faux mâchicoulis et des créneaux, des lucarnes à galbe aigu et de petites fenêtres à petits carreaux, ainsi que par la reprise et l’ornementation de la tour de l’escalier du XVe siècle. Le château conserve de nombreux vestiges médiévaux : de larges douves encore lisibles au sud et à l’est, un escalier à vis en pierre du XVe siècle, la rainure d’une poterne et le linteau sculpté d’une porte qui témoignent d’un ancien pont-levis, une cheminée monumentale du XVe siècle aux jambages demi‑cylindriques accompagnée d’une fine colonnette, et des voûtes appareillées dans certaines parties du sous-sol. Les actes de vente du XIXe siècle décrivent aussi des aménagements intérieurs remarquables : un plafond à chevrons très élevé reposant sur une double rangée de colonnes sculptées, une galerie du chenil ouverte par trois arcades en plein cintre et comprenant boulangerie et chambres, ainsi qu’un portail de chapelle encadré de pilastres cannelés sous un fronton triangulaire surmonté d’une croix. Reconverti en hôtel depuis 1989 sous le nom de Château Golf des Sept Tours, le domaine a été ouvert au public au début des années 1990 et est inscrit au titre des monuments historiques. Il s’étend aujourd’hui sur 76 hectares et comprend un parcours de golf de 18 trous, les anciennes écuries renommées « l’Orangerie », le salon de musique devenu « pavillon de Chasse » et la chapelle qui abrite le club-house et une brasserie. L’accès se fait par la porte située entre deux tours médiévales ; dans le hall d’accueil a été reconstruite à l’identique la grande cheminée du XVe siècle. L’ancien retable de la chapelle sert aujourd’hui de comptoir dans le salon‑bar, où sont exposées des œuvres de Constant Troyon sous forme de papiers peints d’origine fabriqués à la manufacture Jean Züber et Cie. Le château a conservé un mobilier de style Louis XV et Directoire, des draperies traditionnelles et des hauts plafonds. Une verrière ajoutée à la façade abrite le restaurant, dont la salle s’ouvre directement sur le golf. L’établissement, repris en 2013 par le Groupe Docte Gestion, accueille des événements privés et publics dans un cadre historique.