Château Ducal de Caen dans le Calvados

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château fort

Château Ducal de Caen

  • Rue de Geôle 
  • 14000 Caen
Château Ducal de Caen
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Crédit photo : Auteur inconnu - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

2e moitié XIe siècle, XIIe siècle, XIVe siècle, XVe siècle, XVIe siècle, XVIIe siècle, XVIIIe siècle, XIXe siècle

Patrimoine classé

Totalité des constructions et vestiges du château, y compris l'assiette et l'enceinte fortifiée (les remparts et glacis, les tours, la porte des Champs avec son pont et sa barbacane, la porte Saint-Pierre avec son pont et sa barbacane) , à l'exclusion des fossés, du musée des Beaux-Arts et de l'aile en retour nord du musée de Normandie (cad. HC 67, 68) : classement par arrêté du 10 avril 1997

Origine et histoire du Château Ducal de Caen

Le château de Caen, fondé vers 1060 par Guillaume le Conquérant, occupe un éperon calcaire dominant la basse vallée de l'Orne et la plaine de Caen. Avec ses 5,5 hectares, il figure parmi les plus vastes châteaux forts d'Europe. Le donjon et la grande salle dite de l'Échiquier furent élevés autour de 1120 par Henri Ier Beauclerc. Philippe Auguste fit entourer le donjon d'une chemise flanquée de quatre tours rondes et bordée de fossés, renforçant ainsi la position au nord. Un logis, aujourd'hui appelé logis du gouverneur, remonte au XIVe siècle et a été remanié aux XVIe et XVIIIe siècles. L'église paroissiale Saint‑Georges, d'origine romane, conserve la nef lambrissée et des baies romanes malgré des transformations des siècles suivants. Implanté au bord d'un plateau, le château a été choisi pour contrôler les routes est‑ouest du duché et pour servir de point d'appui en Basse‑Normandie. Dès l'époque normande il combine fonctions de résidence princière, centre administratif et refuge militaire, puis, à partir du XVIIe siècle, il perd progressivement son rôle défensif et devient une place de garnison. Le site a livré peu de traces d'occupations antérieures, si ce n'est des fosses gauloises contenant de la céramique datée d'environ 150–50 av. J.-C. et une fosse funéraire sous les fondations de Saint‑Georges. Au Moyen Âge le château abritait des salles d'apparat, des ateliers et des installations d'approvisionnement, ainsi que des prisons et des services administratifs comme l'Échiquier de Normandie. Après la soumission à Philippe Auguste le château fut modernisé : nouvelles tours, fossé profond et barbacanes améliorèrent ses défenses tandis que le commandement et l'administration royale s'y rassemblèrent. Les transformations se sont poursuivies aux XVe–XVIe siècles, avec des ateliers métallurgiques puis des aménagements de la Renaissance, comme une écurie ornée de fresques représentant des mors. Durant les guerres et les troubles intérieurs le château servit de place forte, de prison et de symbole du pouvoir, subissant parfois sièges, bombardements et changements de main. La Révolution marque un tournant : le donjon fut partiellement arasé, les fossés comblés et l'enceinte affectée à l'usage militaire, tandis que le château devint progressivement une caserne. Au XIXe siècle la transformation en caserne Lefèbvre entraîna la démolition des vestiges du donjon, le comblement des fossés et la construction de bâtiments d'infanterie adaptés à l'époque. La Seconde Guerre mondiale a gravement endommagé l'enceinte et plusieurs bâtiments ; après 1944 des campagnes de fouilles et des restaurations ont dégagé les substructions médiévales et mis en valeur le site. Restitué à la ville en 1956, le château a été aménagé comme enceinte des musées : le musée de Normandie a ouvert dans le logis du gouverneur et le musée des Beaux‑Arts a été installé à demi‑enterré près de la porte des Champs. Les recherches archéologiques récentes ont mis au jour des forges, une poudrière, une seconde grande salle d'apparat et des vestiges de prisons dont les murs portent des graffitis bien conservés. Les remparts, les tours et les deux portes monumentales, Saint‑Pierre au sud et la porte des Champs à l'est, constituent le système défensif le plus lisible du site, complété par un ensemble de fossés taillés dans le rocher. L'enceinte, à l'exception des constructions modernes, est protégée au titre des monuments historiques et fait l'objet de campagnes de restauration et d'aménagements paysagers et muséographiques. Aujourd'hui le château accueille des expositions temporaires, des collections permanentes, des œuvres contemporaines dans son parc et des visites qui mettent en valeur son histoire millénaire. Des projets récents visent à ouvrir et valoriser davantage les tours, les anciennes prisons et l'intérieur du donjon, ainsi qu'à aménager des espaces de réception et de promenade au sein de l'enceinte.

Liens externes