Château ducal de Duesme en Côte-d'or

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château

Château ducal de Duesme

  • Château ducal
  • 21510 Duesme
Crédit photo : Claude PIARD - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Période

XIIIe siècle, XIVe siècle

Patrimoine classé

Le château, sols et vestiges (cad. C 127, 134, 140, 519) : inscription par arrêté du 14 avril 2006

Origine et histoire du Château ducal de Duesme

Le château de Duesme, place forte ducale de la Bourgogne septentrionale, est bâti à l'extrémité d'un éperon rocheux dominant le village à l'ouest et la vallée de la Seine au nord ; il est accessible par un chemin depuis la RD 101D. Le site a été occupé depuis l'Antiquité et la Préhistoire : un fossé néolithique barre l'éperon et des éléments gallo-romains ont été réemployés dans les vestiges, notamment dans la crypte de la chapelle. Un prieuré, le prieuré Saint-Étienne, semble installé à l'entrée du promontoire avant l'édification de la forteresse. La forteresse est construite au XIIe siècle par les seigneurs de Duesme, qui la conservent du XIIIe au XIVe siècle avant qu'elle ne passe aux ducs de Bourgogne, puis à des seigneurs engagistes après la réunion à la couronne. Les ducs la renforcent en 1355 ; malgré ces défenses, les grandes compagnies en prennent possession en 1363. Pendant les guerres de Religion, les ligueurs s'emparent du château, qui est repris après un siège destructeur en 1595 ; Henri IV ordonne alors son démantèlement. Des destructions ultérieures des vestiges sont signalées au XVIIIe siècle (1763 et 1776 selon les sources). L'éperon, orienté nord-sud et protégé naturellement par la Seine à l'est et le ruisseau de la Fons à l'ouest, est relié au plateau de Baigneux par une langue rocheuse étroite coupée de deux failles ; ces ruptures sont franchies chacune par un pont-levis et constituent le premier dispositif défensif. Trois fossés, d'époques différentes, ceignent l'ensemble : le premier est néolithique, le second délimitait l'entrée fortifiée et les dépendances — village, église, granges et étables — et le troisième entourait le donjon, la chapelle castrale dédiée à saint Georges, le puits et autres bâtiments. Au XIXe siècle, les ruines ont été aménagées en jardin à l'anglaise. Des vestiges font aujourd'hui l'objet de travaux de restauration menés par une association locale ; des ponts ont été rétablis au-dessus des ravines. Le site est inscrit au titre des monuments historiques (2006) et appartient à un propriétaire privé.

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