Château et parc de la Barbée (ensemble) à Bazouges-sur-le-Loir dans la Sarthe

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château de style néo-classique et palladien

Château et parc de la Barbée (ensemble)

  • La Barbée
  • 72200 Bazouges Cré sur Loir
Château de la Barbée
Château et parc de la Barbée ensemble
Crédit photo : La photo de Jojo - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Période

1er quart XIXe siècle

Patrimoine classé

Château ; chapelle ; orangerie ; façades et toitures des communs et de la ferme ; potager avec ses clôtures et douves ; murs de clôture du parc boisé ; parc ; cours antérieure et postérieure du château avec leurs douves ; avenues du domaine, dont l'avenue du mail et la grande avenue et grands tracés ; lavoir (cad. D1 56 à 62, 66 à 71, 74, 350, 351a, 351b ; D3 252) : inscription par arrêté du 28 octobre 1991

Origine et histoire du Château de la Barbée

Une tradition non vérifiée rapporte qu'un premier château se dressait sur une île qui barre le cours du Loir à quelque cinq cents mètres à l'ouest de l'implantation actuelle. Il est certain qu'un logis antérieur, dont certaines parties remontent au XVe ou au début du XVIe siècle et d'autres au XVIIe, occupait la terrasse prolongeant à l'ouest le logis actuel. Ce bâtiment était entouré de douves alimentées par la rivière, le long desquelles s'élevaient de petites tours peut-être datées du XVIIe siècle. L'édifice actuel a été construit à quelque distance pendant le dernier quart du XVIIIe siècle, ce qui entraîna la destruction du logis précédent à l'exception d'une partie des douves, de trois tourelles et des corps de communs au sud, conservés et datés du XVIIe siècle. L'architecte pourrait être le Fléchois Prosper Simon : en 1790 il signa un projet non réalisé pour le château de la Bouillerie, à Crosmières, qui, comme à la Barbée, prévoyait un avant-corps en hémicycle. Bordant un jardin régulier, une orangerie est élevée depuis cette campagne le long des douves au nord du logis. De la même période datent probablement la chapelle Sainte-Barbe, entièrement reconstruite, et la glacière creusée au nord du logis. Vers 1824, les architectes parisiens Abel Lahure et Adrien Lusson augmentèrent la face ouest par l'adjonction de deux ailes en pavillon et d'un fronton orné d'une horloge monumentale. De cette campagne datent également les communs situés au nord du logis. Les autres dépendances agricoles et le lavoir relèvent du XIXe siècle. Le château devint propriété de François de La Bouillerie et appartient encore aujourd'hui à ses descendants directs. Le corps de logis principal présente deux étages carrés et un étage de comble desservis par deux escaliers sans œuvre, et il est couvert de toits en croupe. La chapelle est partiellement appareillée en moellon enduit et en pierre de taille ; coiffée d'un toit à deux versants, elle est pourvue d'une fausse voûte en berceau et en cul-de-four. Le château, la chapelle, l'orangerie, les façades et toitures des communs et de la ferme, le jardin avec ses clôtures et douves, les murs de clôture du parc boisé, le parc, les cours antérieure et postérieure du château avec leurs douves, les avenues du domaine — dont l'avenue du mail et la grande avenue et leurs grands tracés — ainsi que le lavoir font l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis le 28 octobre 1991.

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