Origine et histoire
Le château fort de Couzan, situé sur la commune de Vebret (Cantal, Auvergne-Rhône-Alpes), est lié à une famille de Couzans mentionnée dès 1202 et éteinte au XVe siècle. Le site est reconstruit en 1435 ; de cette période subsiste une tour carrée bâtie sur un rocher. Au début du XVIIIe siècle (description de 1702), le château comprenait cette tour flanquée de deux corps de logis reliés par une chapelle et formait une cour fermée par un portail surmonté d’un corps de garde. Il est remanié aux XVIIIe et XIXe siècles, avec deux campagnes de rénovation au XIXe siècle, en 1856 et en 1896. En 1896, la famille de Vaublanc fait reconstruire en partie le château sur les bases de l’ancien en conservant la tour du XVe siècle ; la tradition familiale attribue ces travaux à l’architecte Edmé (ou Edme) de Vaublanc, cousin du propriétaire et originaire de Bourgogne. L’ensemble mêle des éléments médiévaux et néogothiques : un donjon carré du XVe siècle auquel s’articulent à l’ouest des ailes, des tours rondes et un logis néogothique de la fin du XIXe siècle. Les constructions sont en trachyte et couvertes de toits variés (pans, croupes, toits coniques). L’intérieur présente un décor du XIXe siècle comprenant boiseries, cheminées, un escalier monumental avec rampe en fer forgé, ainsi que colonnes et balustrades néogothiques. Sur le domaine subsistent plusieurs dépendances réparties à différents endroits : un lavoir, un bassin, une orangerie, un bûcher, des terrasses et une remise de jardin. Parmi les bâtiments annexes figurent aussi deux logis accolés portant les dates 1770 et 1828, un logis remanié daté 1876, une grange-étable antérieure au cadastre de 1827, un fournil avec logement, une volière, une serre, une resserre de jardin et une croix portant la date 1897. Le château est inscrit au titre des monuments historiques par arrêté du 25 novembre 1994.