Origine et histoire du Château fort de Molières
Les vestiges du château-fort de Molières se composent principalement de l'enceinte avec ses remparts et d'un donjon carré isolé au centre. Les attributions historiques divergent : certaines sources évoquent Édouard III et une construction en 1286, tandis que d'autres situent la fondation de la bastide sous Édouard I en 1273 et décrivent des travaux engagés après 1314 sous l'autorité du sénéchal de Périgord, Guilhem de Toulouse, pendant le règne d'Édouard II. Un acte de 1320 atteste l'arrêt des chantiers, le château demeurant inachevé. La tradition locale lui a valu le surnom de « château de la Reine Blanche » ; selon la légende, la reine Blanche y aurait été enfermée puis empoisonnée. L'enceinte, de plan carré et d'environ 50 mètres de côté, a été élevée jusqu'au niveau du chemin de ronde ; aux angles s'élèvent des tours rondes pour la défense. Au centre se trouve une tour carrée de six mètres de côté, contemporaine de la création de la bastide, et à l'intérieur la salle d'apparat comportait des latrines à siège double. Le site est inscrit au titre des monuments historiques depuis 1948.