Origine et histoire du Château-fort de Rodemack
Le château primitif, élevé dans le dernier quart du XIIe siècle pour Arnould Ier de Rodemack, fut agrandi dans la seconde moitié du XIIIe siècle pour Gilles II de Rodemack. Il fut entièrement reconstruit et étendu vers le nord au XVe siècle ; à cette époque datent les tours jumelles, la tour Boncour, le passage voûté d'accès au donjon et la deuxième enceinte. En 1492, la famille de Bade devient propriétaire du domaine. Au XVIe siècle, sur l'emplacement du château primitif, furent construits le logement du commandant (côté 23 sur les plans), le pavillon des officiers (côté 30) et un puits (côté 31). Le château est agrandi de nouveau au XVIIe siècle par l'adjonction, à l'est, du pâté, et l'enceinte est reprise dans sa partie haute. Occupée par l'armée française depuis 1678, la place voit au XVIIIe siècle l'édification de corps de garde et de casernes aujourd'hui disparus, ainsi que d'un magasin à poudre et d'écuries qui subsistent. Le logement du commandant et le pavillon des officiers sont réaménagés, mais le logement du commandant est détruit en 1819 et toutes les fortifications du côté nord sont démantelées en 1821, avant que l'armée ne déclasse le château. Au milieu du XIXe siècle, le baron de Gargan rachète les vestiges, aménage le pavillon des officiers en habitation et transforme le magasin à poudre en chapelle. Des travaux historiques datent de 1948 la reconstruction du pavillon des officiers au-dessus des caves.