Château-fort de Ventadour à Meyras en Ardèche

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château fort

Château-fort de Ventadour

  • Roulandy
  • 07380 Meyras
Château-fort de Ventadour
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Château-fort de Ventadour
Crédit photo : User:Séraphin Lampion~commonswiki - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Patrimoine classé

Château de Ventadour (restes) : inscription par arrêté du 4 mai 1937

Origine et histoire du Château-fort de Ventadour

Le château de Meyras, appelé château de Ventadour depuis le XIXe siècle, est une ancienne forteresse fondée au XIe siècle et remaniée aux XVe et XVIe siècles, qui domine la commune de Meyras, en Ardèche. L'édifice, endommagé pendant la guerre de Cent Ans puis transformé, joua un rôle durant les guerres de Religion avant d'être progressivement abandonné au XVIIe siècle et démantelé autour de 1700, puis de tomber en ruine. Il est inscrit au titre des monuments historiques par arrêté du 4 mai 1937.

Érigé sur un éperon rocheux à 373 mètres d'altitude, le château surveille la confluence de la Fontaulière et de l'Ardèche, non loin du Lignon, et contrôlait les voies d'accès entre le Rhône et le Massif central, notamment vers Le Puy par les cols du Pal et de la Chavade. La découverte d'une borne milliaire en 1857 a suscité des hypothèses sur l'implantation de la route romaine, mais d'autres études situent cette voie sur la rive gauche et évoquent l'existence possible d'un second itinéraire riverain. Des historiens ont également catalogué l'ouvrage comme « château péager » et plusieurs sources mentionnent l'existence, dès le Moyen Âge, d'un pont dit du Pourtalou sur la Fontaulière, qui reliait la rive gauche au chemin menant à la forteresse ; des vestiges de calades, de soutènements et d'occupations anciennes sont visibles sur la face nord de l'éperon.

La seigneurie de Meyras appartenait aux Solignac lorsque fut construit le château ; l'appellation « Ventadour » n'apparaît qu'au début du XIXe siècle. Par mariages et héritages, la forteresse passa aux Montlaur puis, à la fin du XIVe siècle, à la famille de Lévis. À partir du XVe siècle, la branche Lévis-Ventadour se met en place après l'union de Louis de Lévis avec Blanche de Ventadour ; plusieurs générations de Lévis, dont Gilbert I, Gilbert II et Gilbert III, se succèdent et marquent l'histoire du domaine, Gilbert III recevant le duché de Ventadour. Pendant les Guerres de Religion, les fidélités familiales et les charges féodales influencent la destinée du château ; il servit notamment de douaire à Marguerite de Montmorency, qui le détenait après 1593. En 1622 la garde du château fut l'objet d'un affrontement et, après l'édit de Nantes, l'ouvrage fut démantelé préventivement.

En 1663 les terres et seigneuries de Jaujac et de Meyras furent vendues à Claude‑François de Saint‑Vidal, puis la propriété passa aux familles Choisinet et Launay, qui n'occupèrent pas le château ; un inventaire de 1673 signale déjà l'état de ruine. À la Révolution l'édifice fut vendu comme bien d'émigré et, au XIXe siècle, il inspira plusieurs artistes dont Adrien Joly de la Vaubignon et Jules Thibon. Au cours du XIXe et du début du XXe siècle des propriétaires successifs entreprirent des travaux de restauration inaboutis ; le marquis de Chanaleilles fit des interventions entre 1860 et 1882.

Depuis la fin des années 1960, des opérations de restauration et de consolidation sont menées par des propriétaires et des associations de bénévoles, avec des chantiers encadrés, mais la direction régionale des affaires culturelles a cessé ses subventions en 1997 au motif de la nature des travaux. Le plan du site s'appuie sur un modèle de « carré savoyard » : le donjon est accolé à la courtine et l'ensemble comprend trois enceintes, créneaux et tours compactes. Les parties observables comprennent notamment un donjon carré, des tours, deux pigeonniers et une porte fortifiée ; la tour nord‑ouest comporte des salles voûtées et la tour sud‑ouest, surmontée d'échauguettes, correspond à des transformations attribuées au bas Moyen Âge.

Les recherches historiques et archéologiques se poursuivent, les publications anciennes et récentes — dessins, plans et inventaires — servant de base à l'interprétation des vestiges et à la restitution du site.

Liens externes