Château fort à Châteaugay dans le Puy-de-Dôme

Château fort

  • 63119 Châteaugay
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Crédit photo : tb63 - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XIVe siècle, XVe siècle, XVIe siècle

Patrimoine classé

Château : classement par arrêté du 4 avril 1911

Origine et histoire

Le château fort de Châteaugay, situé dans le Puy-de-Dôme en région Auvergne-Rhône-Alpes, domine le village éponyme et les coteaux de Clermont ; il est visitable. La première pierre fut posée en 1381 ; le donjon et une partie de la chapelle conservent un style du XIVe siècle, tandis que des constructions ont été ajoutées aux XVe et XVIe siècles et que des modifications et adjonctions se sont poursuivies jusqu’au XIXe siècle. Les enceintes extérieures ont en grande partie disparu ; il ne subsiste que deux portes d’entrée fortifiées, formées d’une arcade surmontée des corbeaux d’un ancien mâchicoulis. Après la porte sud se trouve une église à trois nefs : la nef nord, datant du XIVe siècle, correspondait sans doute à l’ancienne chapelle castrale, alors que la nef centrale et son bas-côté sud sont d’époque plus récente. L’enceinte intérieure, première enceinte du château, entoure un ensemble de bâtiments disposés en quadrilatère autour d’une cour. À l’ouest se dresse un donjon carré de cinq étages ; le côté nord est entièrement flanqué de tours rondes. Le donjon, les deux tours et le bâtiment qu’elles flanquent conservent la masse du XIVe siècle, y compris le crénelage de toute la partie nord ; le mâchicoulis et les créneaux du donjon ont toutefois été refaits au XVIe siècle. Le grand escalier ouvrant sur la cour et les fenêtres du second étage côté cour remontent au début du XVIe siècle.

L’apparition d’informations sur la seigneurie de Châteaugay est tardive : les premiers seigneurs connus, la famille de Vigosche, sont mentionnés vers 1270, et le siège seigneurial semble d’abord avoir été une maison forte en rebord de plateau, au-dessus du village de Pompignat, futur château de Vigosche. En 1381, Pierre II de Giac, chancelier de Charles VI, fait édifier sur l’emplacement de l’édifice antérieur un bâtiment central doté de tourelles de guet aux deux angles, qu’il nomme Château-Gay ; cette construction marque une progression de l’autonomie du domaine, qui avait obtenu les droits de haute justice en 1379 et vu la création d’un marché en 1384. Selon les sources, Pierre II de Giac enferma sa femme Jeanne de Naillac dans le donjon, l’empoisonna, puis la fit précipiter du Saillant à Champgriaud. Vers 1430, deux tours rondes, appelées le Fort et la Perrière, furent ajoutées, et le château est représenté ainsi dans l’Armorial du XVe siècle de Guillaume Revel. En 1480, Louise de Giac épousa Jacques de Laqueuille ; à partir de cette union, la résidence cessa d’être occupée en permanence, les Laqueuille préférant d’autres demeures familiales. En mai 1789, le château accueillit des rencontres entre Gilbert du Motier, marquis de Lafayette, et Jean Claude Marie Victor, marquis de La Queuille, en lien avec les préparatifs des États généraux et l’abolition des privilèges discutée par les délégués réunis à Riom. Au début du XIXe siècle, les douves furent comblées et les enceintes abattues ; en 1828, un projet de démolition pour réemploi des pierres fut envisagé, mais il ne fut pas réalisé. Le château a été classé au titre des monuments historiques le 4 avril 1911.

Liens externes