Château Gruaud Larose à Saint-Julien-Beychevelle en Gironde

Patrimoine classé Propriété viticole Demeure seigneuriale Château de style néo-classique et palladien

Château Gruaud Larose

  • Le Bourg 
  • 33250 Saint-Julien-Beychevelle
Château Gruaud Larose
Château Gruaud Larose
Château Gruaud Larose
Château Gruaud Larose
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Château Gruaud Larose
Château Gruaud Larose
Château Gruaud Larose
Crédit photo : PA - Sous licence Creative Commons
Propriété d'une société privée

Période

milieu XVIIIe siècle

Patrimoine classé

Le château en totalité, ainsi que la tour (cad. D 189) en totalité, et le hangar agricole (cad. D 167) également en totalité : inscription par arrêté du 22 février 2012

Origine et histoire du Château Gruaud Larose

Le Château Gruaud-Larose, situé à Saint-Julien-Beychevelle (Gironde), est un domaine viticole dont le grand vin bénéficie de l'appellation Saint-Julien et du classement de 1855 au rang de deuxième cru classé. Le château, sa tour et un hangar agricole ont été inscrits aux monuments historiques par arrêté du 22 février 2012 ; la propriété appartient à la famille Merlaut depuis 1997. L'origine du domaine remonte au milieu du XVIIIe siècle : la création est attribuée à l'abbé Joseph Stanislas Gruaud et pourrait dater de 1725, les premières mentions écrites datant de 1742. L'abbé Gruaud acquiert vers 1757 environ cinquante hectares ; la propriété porte alors le nom de Fonbedeau, tout en conservant l'appellation Gruaud. À sa mort en 1771, son héritier Joseph-Sébastien de Larose devient propriétaire ; le nom de Larose apparaît officiellement en 1791. Après la mort du chevalier de Larose en 1795, des conflits successoraux entraînent une vente judiciaire et une adjudication qui a lieu le 21 décembre 1812. Les négociants bordelais Pierre Balguerie-Stuttenberg et Jean-Auguste Sarget acquièrent la propriété, qui prend alors le nom de Gruaud-Larose, et le baron Sarget forge la devise « le roi des vins, le vin des rois ». En 1846 la propriété est partagée entre la famille Sarget de la Fontaine, d'une part, et les familles Bethmann et de Boisgérard d'autre part ; les parcelles et les bâtiments sont divisés par moitié et deux vins sont commercialisés sous les noms de Gruaud-Larose Sarget et Gruaud-Larose Bethmann. Le vignoble est touché par l'oïdium entre 1852 et 1860, ce qui entraîne la généralisation du soufrage pour limiter les pertes. Le classement de 1855 confirme la position du domaine comme second cru classé, et la production retrouve de l'ampleur dans la décennie 1861-1870. Le phylloxéra menace le Médoc en 1874 ; à partir de 1895 les pieds malades sont remplacés par des plants américains utilisés comme porte-greffes. Le mildiou, apparu dès 1878, affecte également grappes et feuillage. Le château est reconstruit en 1879, comme l'indique la date portée sur la façade postérieure. La longue crise viticole qui débute en 1890 conduit de nombreux domaines à vendre à l'avance leurs récoltes ; Gruaud-Larose Sarget recouvre son autonomie en 1916 et Gruaud-Larose Bethmann en 1919. En 1917 Désiré Cordier achète la part Sarget et, après avoir acquis la part Bethmann en 1935, reconstitue le domaine initial. À la mort de Désiré Cordier en 1940, la gestion est assurée par Paul et Henri Lemaire jusqu'à la nomination de Jean Cordier en 1947, qui modernise l'exploitation, renouvelle le vignoble et favorise la plantation majoritaire de cabernet sauvignon. Dans les années 1980 l'appel à des capitaux extérieurs se précise et, en 1983, le groupe Suez entre au capital via la Banque La Hénin, internationalisant l'entreprise familiale. Le groupe Alcatel Alsthom acquiert le château en 1993, procède à des restaurations, repense les espaces verts, agrandit les chais et reconstruit certaines cuves en bois, tout en dotant la propriété d'outils technologiques (suivi informatique des vendanges et des cuves, laboratoire œnologique, station météorologique et station d'épuration). La famille Merlaut, propriétaire depuis 1997, poursuit la politique de qualité et le respect des traditions et de l'environnement. Le château présente un plan rectangulaire, s'élève sur deux niveaux plus un niveau de combles et adopte un style classique avec deux travées médianes sur les élévations principales ; une tour carrée de trois niveaux se dresse au nord-ouest et de nombreuses constructions viticoles l'entourent. Le vignoble est en encépagement approximatif de 60 % de cabernet sauvignon, 30 % de merlot, 7 % de cabernet franc et 3 % de petit verdot. Le grand vin séjourne 18 mois en barriques de chêne français, dont la moyenne d'utilisation de bois neuf atteint environ 90 %. Quelques millésimes sont souvent cités comme remarquables, parmi lesquels 1961, 1982, 1986 et 1989. Le domaine propose par ailleurs depuis 2009 un service œnotouristique incluant des dégustations.

Liens externes